Alain Juppé calomnié : non il n’est pas salafiste ni antisémite
Alain Juppé vit mal les attaques dont il fait l’objet sur un grand nombre de sites complotistes. Le maire de Bordeaux y est décrit comme salafiste, antisémite et habitué de la mosquée de Bordeaux. Des montages photo le présentent même sous les traits d’un islamiste radical rebaptisé Ali Juppé. Interviewé sur Public Sénat et Sud Radio, il a fait part de son indignation.
Alain Juppé en a assez. Surnommé "Ali Juppé" ou "le grand mufti de Bordeaux" sur des sites Internet alimentés par l’extrême-droite, le candidat à la primaire de la droite et du centre s’est emporté ce 10 novembre contre ce qu’il qualifie de "calomnie et de mensonge".
"Lâcheté suprême"
"Je veux une campagne de dignité. Je suis l’objet à l’heure actuelle d’attaques absolument sordides […], il paraît que maintenant je suis salafiste et antisémite", a-t-il dénoncé. Le favori des sondages a aussi ironisé sur le caractère anonyme de ces attaques "de l’extrême-droite", estimant que "c’est ça la lâcheté suprême."
Déjà hier en meeting à Bordeaux il avait fait part de son indignation, regrettant "qu’au fur et à mesure qu’on se rapproche du premier tour de la primaire, certains se complaisent dans le caniveau." "Honte aux menteurs, honte aux calomniateurs, honte aux manipulateurs d’extrême-droite et à leurs complices !" a-t-il martelé.
Mails anonymes
Les accusations d’antisémitisme sont notamment apparues via des mails anonymes qui circulent au sein de la communauté juive a expliqué à LCI l’entourage de l’ancien Premier ministre. Ces messages pointent du doigt sa proximité avec l’imam de Bordeaux Tarek Oubrou, autrefois proche des Frères musulmans selon LCI.
