Attentat de Nice : le gouvernement appelle les médias à plus de déontologie
Suite à l’attentat de Nice, la secrétaire d’État chargée de l’aide aux victimes Juliette Méadal demande aux médias de faire preuve de plus de décence dans leur manière de couvrir les attaques terroristes. Elle a lancé un groupe de travail qui devra proposer en septembre des mesures pour repenser l’éthique des médias.
Voyeurisme, indécence, manque de distance… Les médias sont régulièrement critiqués sur leur manière de couvrir les attaques terroristes. Cela s’est encore vérifié dans les premières heures de l’attentat du 14 juillet à Nice avec la diffusion par France 2 d’images de victimes ou par l’interview d’un homme prostré à côté du corps de son épouse.
En réponse à ces manquements, la secrétaire d’État chargée de l’aide aux victimes Juliette Méadel a déclaré ce 21 juillet à Métronews qu’elle souhaite que les médias fassent évoluer leur déontologie lors du traitement des attentats. Un exercice qui s’annonce périlleux même si « le principe de la liberté d’information est essentiel », a assuré Juliette Méadel.
Éthique
La secrétaire d’État entend laisser une importante marge de manœuvre aux journalistes : « C’est à eux, dans le cadre de leur déontologie, d’adopter leurs propres règles. Cela relève de leur éthique. » Mais elle n’exclut pas d’enclencher un processus législatif. Elle a confié avoir commencé à travailler avec la secrétaire d’État chargée du numérique Axelle Lemaire pour « faire des propositions à la rentrée prochaine. » Une réflexion a été engagée avec un groupe de spécialistes des médias ou de la mémoire de guerre ; Juliette Méadel s’est aussi rapprochée des géants du Web (Google, Apple, Facebook, Amazon).
La proposition a été appréciée par le député PS Guy Delcourt, surtout connu pour son tweet fail mignon de novembre dernier. L’élu s’est fendu sur Twitter d’une pique bien sentie adressée aux « journalistes pigistes sans avenir qui cherchent l’exceptionnel » et estime qu’il faut « revoir le code de déontologie. »
Il faut revoir le code de déontologie.Trop de journalistes pigistes sans avenir cherchent l'exceptionnel https://t.co/ZuG9doVRG8
— Guy DELCOURT (@Guy_Delcourt) 21 juillet 2016
