Attentat de Nice : les insultes à l'encontre de Valls "pas spontanées" selon un élu LR
Philippe Tabarot, vice-président (LR) de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, estime que les huées et insultes entendues à l'encontre de Manuel Valls n'étaient "pas spontanées". Il déplore une "ambiance électrique" et affirme qu'il faut "savoir garder de la décence".
L'image a très vite fait le buzz. Ce lundi 18 juillet, alors qu'il rendait hommage aux victimes de l'attentat du 14 juillet à Nice, Manuel Valls a été copieusement hué par la foule. Le Premier ministre a essuyé de nombreuses insultes avant et après la minute de silence sur la promenade des Anglais. Le chef du gouvernement a ainsi quitté les lieux sous les "Salopard !", "Dégage !" et autres "C'est vous les terroristes" scandés par une partie de la foule visiblement en colère. Certains demandaient même la démission de Manuel Valls après cet attentat qui a fait 84 victimes et plus de 200 blessés jeudi 14 juillet. Interrogé par l'AFP, Philippe Tabarot, vice-président (LR) de la région Provence-Alpes-Côté d'Azur, est revenu sur cet épisode.
"Il faut savoir garder de la décence"
Pour l'élu Les Républicains de la région PACA, "il y avait une tension forte, une ambiance électrique sous la chaleur". Philippe Tabarot affirme que "les gens étaient plus énervés que recueillis" et avoue avoir "l'impression que ce n'était pas spontané, ces huées". Il reconnaît que cela ne lui a "pas plu", et demande, en ce "dernier jour de deuil national", de "garder de la décence". L'élu affirme qu'au cours de la cérémonie, "il y avait une petite bande aux abords, qui était clairement identifiée FN". "D'ailleurs, Marion Maréchal-Le Pen est allée les saluer à la fin", a-t-il expliqué à l'AFP. Sur Twitter, Stéphane Ravier, sénateur (FN) des Bouches-du-Rhône, s'est d'ailleurs félicité de ces perturbations, écrivant que "tous les Français se joignent aux Niçois pour exiger la démission de Valls : assez des imposteurs !".
