Bénédicte Monneville crée la polémique au Conseil régional d’Île-de-France
Bénédicte Monneville a créé la polémique ce jeudi au Conseil régional d’Île-de-France. Elle a qualifié de « pathétique » l’intervention dans l’hémicycle de deux parents de victimes de Mohammed Merah.
Une initiative qui n’est pas au goût de Bénédicte Monneville, élue Europe Écologie - Les Verts . À la fin du témoignage, alors que les autres élus régionaux s’étaient levés, elle est restée assise, comme le montre un tweet posté par le compte de soutien de Valérie Pécresse.
Hémicycle debout après les témoignages de S. Sandler & @Latifa76300. Seule @BenMonville EELV reste assise #LycéesIDF pic.twitter.com/PuQHfJ7K5Q
— J'ai choisi Valérie (@avecValerie) 19 mai 2016
Une façon pour la conseillère écologiste d’affirmer son opposition à une démarche selon elle "pathétique". Des propos rapportés par Europe Ecologie les Verts dans un communiqué : "Pensez le terrorisme, si vraiment c’était votre objectif, devrait vous amener à ne surtout pas vous limiter à proposer des témoins directs dont les affects et leur énonciation pathétique (rappel de la définition de ce mot : 'qui émeut fortement, dont l’intensité dramatique provoque un sentiment de tristesse grave') peuvent certes avoir une fonction édifiante mais à condition qu’ils s’accompagnent d’une démarche intellectuelle critique menée par des enseignants du secondaire et des chercheurs en sciences sociales et humaines."
Indigne d'une élue de la République
Une intervention qui n’a pas manqué de faire réagir les autres élus du Conseil régional. Dans un communiqué, Thierry Solère, président du groupe "Les Républicains", a dénoncé une attitude " indigne d’une élue de la République" et a demandé des excuses publiques.
Interrogée par France 3 Paris – Île-de-France, l’intéressée a déclaré ne pas comprendre que ses propos aient choqué l’assistance. Précisant : "Ce à quoi on a assisté, c'est de la mise en scène, du théâtre. C'est de la communication." Une position également défendue par le groupe EELV qui s’est dit "sidéré par la sur-théâtralisation qui a été faite autour de l’utilisation du mot ‘pathétique’" et par "l’intolérance à des propos divergents de l’assemblée régionale."
L’élue écologiste a également reçu le soutien du Front National. Cité par France 3 Paris – Île-de-France, Jean-Lin Lacapelle, vice-président groupe FN, a défendu la liberté d’expression, estimant que sa « collègue d'Europe-Ecologie n'avait pas dépassé les bornes ».
