Élection américaine : Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon tressent des lauriers à Bernie Sanders
Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon ont réagi à l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis. Pour Jean-Luc Mélenchon, ça ne fait guère de doute : si Bernie Sanders avait représenté le camp démocrate, il aurait battu Donald Trump. Quant à Benoît Hamon, il a twitté une photo de lui aux côtés de Bernie Sanders.
Jean-Luc Mélenchon ne digère pas la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine. Pour le fondateur de la France insoumise, l’explication est simple : Hillary Clinton était la mauvaise candidate. Sur Twitter, il estime que "Sanders aurait gagné" s’il avait affronté Trump.
Sanders aurait gagné. Les primaires ont été une machine à museler l'énergie populaire. Maintenant vite descendre du train fou atlantiste.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 9 novembre 2016
Bernie Sanders était le principal challenger d’Hillary Clinton pendant la primaire démocrate. Le sénateur du Vermont avait fait une campagne bien plus à gauche que Clinton, n’hésitant pas à réintroduire le mot "socialisme" dans le vocabulaire médiatique américain. À l’inverse, Hillary Clinton a axé son discours sur des thématiques plus centristes, préférant également s’attaquer aux outrances du candidat Trump.
Machine à museler
Pour Jean-Luc Mélenchon, c’est l’une des clés de la défaite du camp démocrate : il estime que "les primaires ont été une machine à museler l’énergie populaire." Une analyse qui entre évidemment en résonance avec sa propre ambition présidentielle. Mélenchon se veut le pourfendeur de la "gauche molle" incarnée par le Parti socialiste et défend une politique de radicalité.
Concurrence à gauche
Face à Marine Le Pen, quasiment assurée de figurer au second tour de l’élection présidentielle, faudra-t-il un candidat très marqué à gauche, qui assure la rupture avec François Hollande ? Jean-Luc Mélenchon en est convaincu et il n’est pas le seul.
Benoît Hamon occupe lui aussi le créneau de la rupture. En réaction à la défaite de Clinton, le candidat à la primaire de la gauche a twitté ce 9 novembre une photo de lui aux côtés de Bernie Sanders en expliquant "qu’il n’y a pas d’alternative molle à la crise du système libéral."
Je partage avec @BernieSanders qu'il n'y a pas d'alternative molle à la crise du système libéral. #enough #RUE #49/3citoyen pic.twitter.com/xVb4eEXhWq
— Benoît Hamon (@benoithamon) 9 novembre 2016
Pour Mélenchon comme pour Hamon, le message est clair. La gauche a besoin d'une candidature radicale pour avoir une chance de l'emporter en 2017. L'un comme l'autre se verraient bien endosser le costume de l'homme providentiel.
