État d'urgence : Éric Ciotti envoie une pique aux ministres (et particulièrement à Bernard Cazeneuve)
L'Assemblée nationale a voté ce jeudi 21 juillet la quatrième prolongation de l'état d'urgence, pour six mois après l'attentat de Nice. Dans un hémicycle presque vide, Éric Ciotti a pris la parole et fait part de sa surprise face à l'absence de Manuel Valls, Bernard Cazeneuve et Jean-Jacques Urvoas.
Ce jeudi 21 juillet, les députés ont voté la quatrième prolongation de l'état d'urgence, pour six mois, après l'attaque de Nice du 14 juillet. Le texte, qui devrait être adopté dans l'après-midi par le Sénat, a été débattu pendant une heure dans une Assemblée nationale complètement dégarnie. Seuls 87 députés ont voté pour la prorogation de l'état d'urgence, tandis que 5 ont voté contre. Plusieurs députés Les Républicains (parmi eux, Alain Chrétien, Patrick Hetzel ou encore Claude Schmid) se sont d'ailleurs plaints sur Twitter de l'absence des députés de la majorité. Parmi les 87 voix pour, 41 sont issues des députés LR, et 39 de la majorité socialiste. Le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur n'ont d'ailleurs pas assisté à cette séance. Seul Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement, était présent dans l'hémicycle.
"L'unité nationale se construit aussi dans le respect du Parlement"
Éric Ciotti, député (LR) des Alpes-Maritimes, s'est exprimé devant l'Assemblée et a pointé l'absence des membres du gouvernement. "Monsieur le ministre, permettez-moi au nom de notre groupe de nous étonner de l'absence à la fois du Premier ministre, du ministre de l'Intérieur et du ministre de la Justice pour un moment aussi important", a-t-il déclaré, applaudi par les députés de l'opposition. Le président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes a fait écho à l'appel de Manuel Valls à "faire bloc" en soulignant que "l'unité nationale se construit aussi dans le respect du Parlement". Éric Ciotti a également lancé une pique à Bernard Cazeneuve. Le député des Alpes-Maritimes avoue comprendre que "le ministre de l'Intérieur et d'autres ministres aient peut-être d'autres sources de préoccupation avec les questions qui ont été posées par la presse". Le ministre de l'Intérieur est en effet accusé par Libération de "travestir la vérité" au sujet du dispositif de sécurité à Nice le 14 juillet. Il a répondu en annonçant la tenue d'une enquête de l'Inspection générale de la police nationale sur le dispositif policier.
#EtatdUrgence 41 voix Les Républicains et seulement 39 voix socialistes sur un texte aussi important #couragefuyons pic.twitter.com/efCWl8ZusI
— Alain Chrétien (@alainchretien) 21 juillet 2016
