Etat d’urgence : Jean-François Copé prévient "quand une démocratie est faible (…) ça donne la dictature"
Invité sur RTL ce mercredi 20 juillet, Jean-François Copé s’est exprimé sur les réactions politiques après l’attentat de Nice le 14 juillet et sur l’état d’urgence qui vient d’être prolongé. Pour le maire de Meaux, les mesures en terme de sécurité en France sont insuffisantes et la démocratie affaiblie est menacée.
Mise en garde. Près d’une semaine après l’attentat de Nice du 14 juillet qui a fait 84 morts et 200 blessés, les critiques continuent de pleuvoir sur le gouvernement. L’inefficacité des mesures prises en matière de sécurité est pointée du doigt par la droite et l’extrême-droite. Christian Estrosi s’était indigné des manquements à la sécurité dès le lendemain de l’attaque terroriste.
En conséquence, dans la nuit du mardi 19 au mercredi 20 juillet, la prolongation de l’état d’urgence était adoptée massivement par l’Assemblée nationale pour six mois. Les débats ont été houleux obligeant même le président de la Commission des Lois, Dominique Raimbourg, à suspendre un temps les discussions.
Invité sur RTL ce mercredi matin, Jean-François Copé a critiqué une fois de plus les manquements de l’Etat. Pour lui, la sécurité doit passer avant tout. "On doit mettre le paquet sur la sécurité" assène l'élu Les Républicians qui ajoute pour justifier son propos : "L’Etat dépense 33% pour le social et 3% pour la sécurité, la justice, la diplomatie, la défense". Pour le député-maire, le gouvernement a failli. "Je préconise l’inverse, que l’Etat réinvestisse la sécurité des personnes et des biens. (…) Face au terrorisme de guerre, il faut un état d’exception" continue Jean-François Copé fustigeant l’inefficacité de l’état d’urgence. "Derrière le mot, il n’y a pas assez de mesures efficaces" déclare-t-il.
Jean-François Copé estime que l’état d’urgence est inefficace
Pour une sécurité plus efficace, le candidat de la primaire de la droite et du centre avance un certain nombre de propositions sur RTL : "Il faut réorganiser nos services de renseignement, (…) il faut une chaine pénale qui soit dédiée (…), je préconise 150 jours de rétention administrative pour ceux dont on voit bien qu’ils sont des individus dangereux". Le maire de Meaux va plus loin dans ses propos. "Il n’a jamais été dit que les démocraties devaient être faibles et c’est le cas de la nôtre aujourd’hui. Quand une démocratie est faible face à la menace, ça donne l’anarchie et derrière ça donne la dictature. Là, toutes les conditions sont réunies, avec l’extrême-droite en embuscade, toutes les conditions sont réunies pour avoir une démocratie qui soit menacée de toutes parts compte-tenu de la menace terroriste" conclut-il.
