François Fillon en situation d’allégeance avec la Russie ? La folle accusation de François Bayrou
Invité de France Inter ce 7 décembre, François Bayrou a critiqué les relations privilégiés de François Fillon avec la Russie de Vladimir Poutine. Selon lui, "le président de la République française ne peut pas être en situation d’allégeance à l’égard d’un dirigeant étranger."
François Fillon, valet de la Russie poutinienne ? C’est ainsi qu’il faut comprendre la dernière sortie de François Bayrou à l’encontre du député de Paris, ce 7 décembre sur France Inter. Le président du MoDem et maire de Pau, après avoir tiré à boulets rouges pendant de longs mois sur Nicolas Sarkozy, ne ménage plus ses attaques contre le vainqueur de la primaire de la droite et du centre.
Fillon trop proche de Poutine ?
S’il jure entretenir avec François Fillon "des relations de respect et d’estime réciproques", François Bayrou estime aussi que le projet qui a permis à l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy de remporter la primaire n’est pas "au point d’équilibre des attentes de la France." Dans ses récriminations, on trouve sans surprise la volonté de François Fillon de supprimer l’Impôt sur la fortune et les 35 heures ou d’ajouter deux points de TVA, mais c’est sur le terrain international que le maire de Pau s’est montré le plus offensif, ciblant directement les relations privilégiées de François Fillon avec Vladimir Poutine.
Intérêts de la France
Pour Bayrou, la quasi amitié entre Fillon et Poutine ne passe pas. Surtout, elle pourrait nuire aux intérêts de la France si d’aventure le Sarthois gagnait l’élection présidentielle en 2017. Il s’en est ému au micro de France Inter, estimant que "le président de la République française ne peut pas être en situation d’allégeance à l’égard d’un dirigeant étranger (Vladimir Poutine, ndlr)." "Je dirais la même chose s’il s’agissait des États-Unis", a-t-il aussitôt ajouté.
François Bayrou a entamé un cavalier seul de plusieurs mois d’ici l’élection présidentielle. Il n’annoncera son éventuelle candidature qu’en février prochain et se laisse le temps, d’ici là, de jauger la candidature de François Fillon qui n’était pas son candidat naturel, lui qui soutenait Alain Juppé. Sauf que ses attaques répétées contre le nouveau patron de la droite ne laissent pas augurer d’un ralliement.
