François Hollande aide Martine Aubry à assurer sa succession dans le Nord
François Hollande œuvre en coulisses pour assurer la succession de Martine Aubry à la mairie de Lille. En échange, le chef de l’État espère se concilier le soutien de l’ancienne ministre de l’Emploi et de la Solidarité de Lionel Jospin.
C’est peu dire que Martine Aubry ne porte pas François Hollande dans son cœur. Depuis le début du mandat du président socialiste, la maire de Lille n’a eu de cesse d’attaquer la politique mise en œuvre par l’ex-premier secrétaire du Parti socialiste.
Pourtant, François Hollande, qui ne pense qu’à se faire réélire en 2017, est prêt à passer bien des choses à la dame des 35 heures pour bénéficier de son soutien dans une campagne de l’élection présidentielle qui s’annonce rude. Le chef de l’État a donc proposé dans un communiqué paru le 11 juillet dernier et repéré par Le Canard Enchaîné, que le député socialiste du Nord Bernard Roman, 65 ans, devienne président de l’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (Arafer).
Recasement
Bernard Roman est l’un des opposants les plus actifs à Martine Aubry dans le Nord, mais il est aussi très proche de François Hollande. Il voulait se représenter, mais aurait négocié son reclassement à la tête de l’Arafer. Un poste rémunéré par un traitement annuel de 148 000 euros.
Échange de bons procédés
En échange de quoi, c’est un très proche de Martine Aubry, François Lamy, qui obtiendrait l’investiture dans la circonscription pour se présenter à la députation en 2017. Une manière de régler la guerre de succession qui menaçait de s’ouvrir entre les Aubrystes d’une part et les partisans du ministre des Sports Patrick Kanner, qui se disputent de longue date la circonscription.
La combine va encore plus loin puisque, selon Le Point, François Lamy serait ensuite amené à prendre la succession de Martine Aubry à la mairie de Lille après l’élection municipale de 2020.
