Législatives 2017 : Jean-Christophe Lagarde réclame entre 90 et 100 circonscriptions à François Fillon
Jean-Christophe Lagarde et François Fillon se sont rencontrés le 17 janvier pour discuter de l’accord électoral entre l’UDI et Les Républicains en vue des prochaines élections législatives. Sur France 2, le patron du parti centriste a fait part de ses exigences : il réclame entre 90 et 100 circonscriptions gagnables.
François Fillon trouvait déjà Jean-Christophe Lagarde gourmand, le patron des Républicains risque de voir son alter ego de l’UDI comme un homme insatiable. Invité des 4 Vérités sur France 2 ce 18 janvier, Jean-Christophe Lagarde a démenti réclamer 75 circonscriptions gagnables aux Républicains, un chiffre qui est régulièrement cité dans la presse. "Je ne sais pas d’où sort ce chiffre, tout le monde raconte n’importe quoi", a commencé le député-maire de Drancy, avant de donner ses propres revendications : "Il y a grosso modo entre 250 et 300 sièges que nous pouvons espérer emporter (dans le cadre de l’alliance avec Les Républicains, ndlr), il serait normal que le centre représente entre 90 et 100 sièges dans ces circonscriptions qui sont basculables."
Loin du compte
Dans l’actuelle législature, le groupe UDI pèse 27 députés tandis que le groupe des Républicains dénombre 193 élus. Les négociations entre les deux partis en vue des prochaines élections sont tendues. Les Républicains ne proposeraient qu’une grosse vingtaine de circonscriptions en plus de celles déjà détenues par les députés sortants de l’UDI, soit à peine une cinquantaine au total.
Pour les centristes, on est donc très loin du compte, et on ne se prive pas de le faire savoir. Tant par voie de presse – "les conditions de l’accord LR-UDI aux législatives ne sont pas réunies", a déclaré le 17 janvier le patron du groupe UDI à l’Assemblée Philippe Vigier – que dans les actes : l’UDI a décidé d’investir plusieurs candidats face aux candidats LR déjà choisis par François Fillon. "Il est assez naturel que dans des partis politiques des gens veuillent montrer leurs muscles, après il faut que les responsables, à tête reposée, aient l’esprit froid", a prévenu Lagarde. Le feuilleton continue.
