L’essentiel de l’interview du 14 juillet de François Hollande
François Hollande s’est prêté pour la dernière fois de son mandat à l’exercice de l’interview du 14 juillet. Le chef de l’État a défendu sa politique et n’a pas levé les doutes concernant sa candidature à sa propre succession.
Mis à mal par les révélations du Canard Enchaîné concernant le salaire de son coiffeur officiel, rémunéré près de 9 000 euros brut par mois, François Hollande s’est défendu en rappelant qu’il a réduit le budget de fonctionnement de l’Élysée de 109 millions d’euros en 2012 à 100 millions cette année. « Mon salaire a baissé de 30 %, a-t-il ajouté. Et on viendrait me chercher sur un sujet donc je ne suis pas le premier responsable ? »
Autre caillou dans la chaussure du président, le cas d’Emmanuel Macron a été partiellement éclairci par une prise de position plus ferme, même si aucune sanction n’a encore été prise à l’encontre du locataire de Bercy. « Dans un gouvernement il n’y a pas de démarche personnelle, encore moins présidentielle, a prévenu François Hollande. Respecter ces règles c’est rester au gouvernement, ne pas les respecter, c’est ne pas y rester. »
Concernant ses ambitions futures, François Hollande a toujours affirmé qu’il ne se représenterait pas si le chômage ne baissait pas. Le président n’a pas confirmé s’il briguerait ou non un second mandat, mais il a tout cas garanti que l’« inversion de la courbe » serait bien là.
L’occasion pour lui de donner les premiers axes de sa probable future campagne. « L’idée qui pourrait justifier d’aller devant les Français serait de faire en sorte que notre pays puisse être maître de son destin, qu’il y ait de la cohésion », a-t-il déclaré. François Hollande se pose également en rassembleur face à ses opposants : « Je regarde les propositions qui sont faîtes face à la gauche : proposition de dislocation républicaine, de séparation, d’opposition des Français entre eux, autour d’une identité crispée. »
Moins d’impôts si la croissance continue d’augmenter
Concernant les impôts, il s’est engagé à une nouvelle baisse pour 2017, à la condition toutefois que la croissance accélère en 2016. « Je ne ferai de baisse d’impôts pour l’année prochaine que si nous avons la certitude d’avoir une croissance supérieure à celle de cette année. Nous le saurons en septembre », a-t-il précisé, prévenant tout de même que le Brexit pourrait avoir des conséquences sur l’économie nationale. À ce titre, il s’est montré intransigeant à l’égard du Royaume-Uni qui « ne peut plus avoir dehors les avantages qu’il avait dedans. »
Sur le front de la sécurité, le chef de l’État a confirmé pour le 26 juillet prochain la fin de l’état d’urgence qui avait été mis en place le soir même des attentats du 13 novembre 2015. « On ne peut pas prolonger l’état d’urgence éternellement », a-t-il concédé.
