Nathalie Kosciusko-Morizet : l’avenir lui appartient
En incarnant avec succès l’aile gauche des Républicains dans la primaire de la droite et du centre, Nathalie Kosciusko-Morizet a d’ores et déjà gagné son pari. La députée de l’Essonne devrait se rallier à Alain Juppé au second tour et rêve d’un destin ministériel. Avant de viser encore plus haut.
Nathalie Kosciusko-Morizet ne gagnera pas la primaire de la droite et du centre, elle le sait bien. La députée de l’Essonne, seule femme candidate de la primaire face à six hommes, est créditée de 3 à 4 % des intentions de vote dans le meilleur de cas. Et ce n’est pas le troisième et dernier débat télévisé de ce soir qui changera la donne.
Ralliement à Juppé en vue
Mais l’essentiel n’est pas là. NKM a pris date pour l’avenir, elle qui se rapproche déjà en coulisses des équipes d’Alain Juppé en vue du second tour de la primaire. Signe de la bonne entente entre eux, le maire de Bordeaux l’avait ostensiblement aidée à la fin de l’été à rassembler ses parrainages pour assurer sa participation à la primaire. En échange, elle n'a pas ménagé ses attaques contre Nicolas Sarkozy, en particulier pendant le deuxième débat télévisé.
Objectif ministère de la Défense
La polytechnicienne rêverait du ministère de la Défense sous une présidence Juppé. Avant de viser plus haut ? Sur ce point son modèle n’est peut-être pas à chercher chez Les Républicains, mais bien dans le camp d’en face, au Parti socialiste. Le précédent de Manuel Valls, candidat largement battu à la primaire de la gauche en 2011 avec à peine 5,63 % des voix et devenu ministre de l’Intérieur, puis Premier ministre, lui trotte certainement dans un coin de la tête.
