Piétonnisation des voies sur berges : Jean-François Copé dénonce une ‘’approche tellement bobo’’ de la gauche
La piétonnisation des voies sur berges continuent de provoquer la polémique, malgré sa validation par le Conseil de Paris fin septembre. Jean-François Copé, invité sur France 3, y voit le symbole d’une gauche parisienne mondaine et bobo, complètement déconnectée des réalités.
Le retour des Bobos. En août, la maire de Paris a annoncé sa volonté de rendre piéton les 3,3km de voies sur berge rive droite à Paris. L’objectif : rendre la qualité de l’air plus respirable dans la capitale et rendre un peu de Paris à ses habitants et à ses touristes. Rapidement, le projet a rencontré une vive polémique de la part de l’opposition, première à monter au créneau pour dénoncer des temps de parcours rallongés pour les franciliens vivants en banlieue. Invité de l’émission Dimanche en politique sur France 3 ce dimanche, Jean-François Copé ne décolère pas contre cette piétonnisation, pourtant validée par le Conseil de Paris.
‘’Je pense que c’est une illustration terrible de l’arrogance de Paris à l’égard de la banlieue parisienne’’, s’agace le maire de Meaux. Jean-François Copé y voit la démonstration d’une gauche supposément mondaine et bobo, totalement déconnectée des réalités. ‘’Il y a derrière ça, pour des gens de gauche, censés distribuer la bonne morale, une approche tellement bobo’’, tacle-t-il encore. ‘’Ça en dit très long sur la réalité et le sentiment de cette gauche, mondaine, qui oublie ce que c’est que la réalité de ceux qui, au quotidien, se battent pour gagner leur vie’’.
Un plan de stationnement pour récolter 300 millions d’euros à Paris
Malgré la polémique et l’opposition municipale à laquelle elle doit faire face, Anne Hidalgo continue de défendre bec et ongles son projet. Dans le JDD ce dimanche, la maire de Paris argue que ‘’la santé publique et la protection de notre planète ne se négocient pas’’. Et invite ‘’les grincheux’’ à ‘’regarder le très beau film de Leonardo DiCaprio, Avant le déluge’’ pour prendre conscience de l'urgence climatique.
Dans l’hebdomadaire, Anne Hidalgo annonce également la privatisation des quelques 140 000 places de stationnements en surface dans la capitale. Ces places seront confiées à des gestionnaires privés dès le 1er janvier 2018. Pour l’heure, seul 9% des automobilistes payeraient leur place de stationnement. Avec cette privatisation, la maire de Paris espère récupérer les 300 millions d’euros que sont censées rapporter ces places. ‘’L’équivalent du coût annuel de fonctionnement de toutes les crèches parisiennes !’’
