Pour David Douillet, la gauche "se réfugie systématiquement derrière cette sacro-sainte Constitution"
Interrogé sur France Inter ce mercredi 20 juillet, David Douillet a estimé qu'il "faut aller beaucoup plus loin" dans l'état d'urgence. Le député (LR) des Yvelines est énervé "par une gauche qui se réfugie systématiquement derrière cette sacro-sainte Constitution" pour "rejeter tous les amendements".
Alors que les députés ont voté dans la nuit du 19 au 20 juillet 2016 la prolongation de l'état d'urgence de six mois, David Douillet est revenu sur les débats houleux qui se sont tenus à l'Assemblée nationale. De nombreuses images ont en effet marqué ces discussions, comme la passe d'armes entre Laurent Wauquiez et Manuel Valls, l'attaque de Gilbert Collard contre le gouvernement ou encore le dérapage de la Commission des Lois après une phrase d'Éric Ciotti. Le député (LR) des Yvelines reconnaît que "l'ambiance était électrique", "même si à l'unanimité (en réalité, il y avait 26 voix contre) on a voté ce prolongement de six mois de l'état d'urgence".
"Il faut qu'on aille beaucoup plus loin"
Mais l'ancien judoka ne semble pas convaincu par ce nouvel état d'urgence, affirmant que ce qui compte, "c'est ce qu'on met à l'intérieur de cet état d'urgence". Pour l'ancien ministre des Sports, "la droite n'a eu de cesse d'alimenter en nouvelles idées, en nouvelles prérogatives, pour lutter encore plus fort contre le terrorisme". David Douillet fustige la gauche, qui, selon lui, "à part quelques exceptions qui sont trop rares", a "rejeté tous les amendements". Le député des Yvelines avoue trouver la gauche "complètement sclérosée". Il va même plus loin, affirmant qu'elle est "figée dans une posture en se réfugiant systématiquement derrière cette sacro-sainte Constitution". "Mais on est là pour changer tout ça, il faut qu'on aille beaucoup plus loin, les Français nous le demandent", conclut David Douillet.
