"Un président ne devrait pas dire ça" : "la veille de la publication, François Hollande était inquiet"
La publication de "Un président ne devrait pas dire ça" où François Hollande se confie une fois de plus provoque une vague de critiques. Le chef de l’Etat a-t-il senti que ses confidences – explosives - provoqueraient un véritable tollé ? Invités sur Europe 1 ce jeudi soir, les auteurs de l’ouvrage, Gérard Davet et Fabrice Lhomme, ont évoqué un chef de l’Etat "inquiet" à la veille de la publication.
Prémonition. A la veille de la publication du livre-confessions "Un président ne devrait pas dire ça", le chef de l’Etat était "inquiet". C’est ce qu’ont déclaré les journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme sur Europe 1. " La veille de la publication, on a eu un coup de fil. Il était inquiet (…)", déclarent les auteurs. "Avec la première phrase qui était sortie, celle de la Marianne voilée, il se disait ‘qu’est ce qu’il y a dans le livre, à quoi je dois m’attendre ?’ Il était inquiet, il ne maîtrisait pas le processus", continuent-ils. "C’est exactement ce qu’on voulait, qu’il ne maitrise pas le processus, il ne nous a pas choisi, c’est nous qui l’avons choisi" indiquent Gérard Davet et Fabrice Lhomme. Avec ses confidences explosives, le chef de l’Etat n’avait-il pas conscience des polémiques qu’il risquait de déclencher ?
François Hollande "n’a pas maitrisé le processus"
Le livre est sorti aujourd’hui et François Hollande doit faire face aux critiques de tous bords. Magistrats comme footballeurs professionnels ne décolèrent pas alors que le chef de l’Etat a pointé du doigt la "lâcheté" des premiers et conseille aux seconds "de se muscler le cerveau". Les socialistes sont tout aussi furieux. Dans Le Figaro, le député PS Patrick Mennucci "regrettait ce déballage", "gênant sur le plan politique". Le Parisien rapportait ce matin que d’autres élus socialistes jugeaient l’ouvrage "consternant", "horrible", "pitoyable".
