Primaire à gauche : Arnaud Montebourg s’inquiète du flou autour de l’organisation
Arnaud Montebourg s’inquiète des conditions d’organisation de la primaire de la gauche. L’ancien ministre de l’Économie pointe le manque de bureaux de vote, la faiblesse de la communication autour de l’événement ou encore les inconnues autour de l’organisation des débats.
De l’avis général, la primaire de la droite et du centre a été un succès populaire et un modèle d’organisation, suscitant les éloges de plusieurs personnalités socialistes. À gauche, certains s’inquiètent déjà de la capacité du PS à faire aussi bien. C’est le cas d’Arnaud Montebourg, qui redoute notamment un nombre insuffisant de bureaux de vote.
Sur RTL ce 24 novembre, l’ancien ministre de l’Économie a dit qu’il se montrerait « vigilant » : "Il faut qu’il y ait des bureaux de vote en nombre, nous y veillons. Une vigilance a été exprimée et nous espérons obtenir satisfaction."
Possibilité matérielle de voter
Au micro d’Elisabeth Martichoux, il a ajouté : "Nous poussons les dirigeants socialistes à prendre cette affaire très au sérieux car s’il n’y a pas assez de bureaux de vote, vous aurez des queues sur les trottoirs et des gens qui protesteront parce qu’ils n’auront pas eu la possibilité matérielle de voter. Donc il nous faut des bureaux de vote en nombre, plus important que ceux qui sont actuellement sur la carte du pays."
Haute autorité saisie
L’inquiétude d’Arnaud Montebourg a pris un tour plus formel le 21 novembre quand il a saisi la Haute autorité éthique du PS. Dans un courrier, il soulève plusieurs points à améliorer : selon lui, "le risque d'un rétrécissement et d'un amoindrissement de ce grand moment démocratique est réel, ce qui serait préjudiciable au Parti socialiste et à l'ensemble de la gauche."
Outre l’insuffisance du nombre des bureaux de vote, l’ancien député de Saône-et-Loire s’inquiète aussi des conditions de publicité de la primaire de la gauche et réclame le lancement d’une campagne d’ampleur nationale pour recruter des volontaires. Autre écueil, les dates des débats auxquels participeront les candidats ne sont toujours pas connues, "ce qui pose de sérieuses difficultés" selon Arnaud Montebourg.
