Valls Hué : Jean-Jacques Urvoas se remémore Robert Badinter et son "vous me faites honte"
Les réactions s’enchainent alors que Manuel Valls a été sifflé et insulté pendant la minute de silence qui se déroulait le 18 juillet à Nice. Invité sur Europe 1 ce mardi 19 juillet, Jean-Jacques Urvoas a fait part de sa consternation se souvenant du discours de Robert Badinter pendant les commémorations de la rafle du Vel d’Hiv’ le 16 juillet 1992 et de son "vous me faites honte".
Attitudes scandaleuses. Les sifflets, huées et insultes reçus par Manuel Valls à Nice lors de la minute de silence, qui se déroulait en Nice en mémoire des victimes et blessés de l’attentat du 14 juillet, ne passent pas pour une partie de la classe politique. Si Jean-Pierre Chevènement a pris ce mardi 19 juillet la défense de Bernard Cazeneuve et de Manuel Valls sur RFI, rappelant le respect dû à la fonction de chef de gouvernement et de ministre, Jean-Jacques Urvoas s’est déclaré attristé devant "cette manifestation d’intolérance".
Interrogé sur la question par Samuel Etienne, le ministre du gouvernement Valls a fait part de sa "tristesse". "Ça m’a attristé dans un moment qui appelle à la sobriété, au deuil" a déclaré le Garde des Sceaux avant d’ajouter "c’est un espace de souvenir hier, je l’ai vu comme une manifestation d’intolérance". Pour le ministre de la Justice, ces sifflements et insultes font écho à un évènement, différent et ancien. "Ca m’a rappelé une image : le 16 juillet 1992, on commémorait la rafle du Vel d’Hiv’, François Mitterrand était venu et il avait été hué. Et Robert Badinter avait fait un discours incroyable en disant : ‘vous me faites honte, les morts ont besoin du silence" se souvient Jean-Jacques Urvoas.
Jean-Jacques Urvoas indigné par les sifflets reçus par Manuel Valls
Alors que Manuel Valls assistait à la minute de silence sur la promenade des Anglais, une foule très dense s’était réunie pour rendre hommage aux victimes et nombreux sont ceux qui ont lancé des "démission" et "salopard" à l’arrivée et au départ du Premier ministre. Selon Philippe Tabarot, vice-président de la région PACA, les huées à l’encontre de Manuel Valls n’étaient pas "spontanées". "Il y avait une petite bande aux abords qui était clairement identifiée FN" estimait ce proche de Christian Estrosi sur Europe 1 lundi 18 juillet. Une information démentie ce mardi matin par Marion Maréchal Le Pen et Gilbert Collard en conférence de presse.
