Jean-Luc Mélenchon veut rassembler la gauche avant la présidentielle de 2017
Jean-Luc Mélenchon organisait dimanche un grand rassemblant des ‘’insoumis’’ sur la Place Stalingrad à Paris. Autour de quelques milliers de soutiens et de curieux, le fondateur du parti de gauche s’est présenté comme un candidat providentiel, seul capable de rassembler la gauche.
Jean-Luc Mélenchon est un candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2017 depuis fin février. Il est, à gauche, le seul à être officiellement candidat, même si Arnaud Montebourg prend doucement mais sûrement le même chemin. Le fondateur du parti de gauche est convaincu d’être le seul capable de rassembler les électeurs de gauche autour d’un candidat unique et, c’est son point fort, expérimenté. ‘’Je vous appelle à une campagne qui n’est pas seulement faite pour témoigner, je vous appelle à une campagne pour conquérir le pouvoir !’’, lance-t-il avec ferveur à la foule de ses soutiens rassemblés Place Stalingrad à Paris dimanche. Ils étaient près de 10 000 selon les organisateurs, des ‘’sans costards’’, des ‘’sans rolex’’ comme les a salué le candidat. Jean-Luc Mélenchon dispose d’intention de votes conséquentes (12%), et même si elles ne lui suffiront pas pour passer au second tour en 2017, les sondages toujours plus favorables lui assurent d’être considéré comme le plus convaincant à gauche pour l’instant.
A contre sens du poil
Quid des écolos, quid du PCF ? Balayés d’une main par Jean-Luc Mélenchon, exit la possibilité d’autres candidatures à gauche. ‘’Il fallait un candidat, me voici !’’, clame-t-il. Enterrée aussi la possibilité d’une primaire à gauche : ‘’une martingale que l’on trouverait dans les obscurs conciliabules de je ne sais quelle primaire’’, dénonce Jean-Luc Mélenchon. D’où sa volonté d’être le premier à avoir déclaré sa candidature, sans attendre une quelconque conciliation avec les écologistes ou le PCF. Marie-Georges Buffet, secrétaire nationale du parti communiste et favorable à l’organisation d’une primaire à gauche (à condition que François Hollande n’y soit pas candidat), présente au rassemblement de La France insoumise voulu par Jean-Luc Mélenchon, a dû apprécier. ''Ce n'est pas le temps des programmes minimums (...) des candidats champignons qui surgissent après la rosée médiatique'', a-t-il scandé, non sans humour. Pour ''Méluche'', le seul candidat possible, c'est bien lui.
