Loi Travail : quand Myriam El Khomri se fait remettre en place par Benoît Hamon
Lors du premier débat de la primaire de la gauche, jeudi 12 janvier, la candidat Benoît Hamon a accusé la loi Travail d'être responsable du plan social annoncé au sein du quotidien régional de La Voix du Nord. Reprise sur Twitter, l'accusation a fait réagir la ministre Myriam El-Khomri.
Plusieurs candidats à la primaire de la gauche ont promis lors du premier débat, jeudi 12 janvier, d'abroger la loi Travail. C'est notamment le cas d'Arnaud Montebourg et Benoît Hamon. Ce dernier est même allé plus loin, hier, en accusant la loi d'être à l'origine du plan social au sein du quotidien régional de "La Voix du Nord", qui prévoit le licenciement de 178 personnes.
"Le plan social proposé avant l'application de la loi El-khomri avait été refusé. Il a été autorisé car désormais, la loi le permet", a affirmé l'ancien ministre de l'Education, avant de poursuivre : "oui, il y a des dispositions dans la loi El-Khomri qui facilitent le licenciement, et qui vont fragiliser les salariés au moment où ils cherchent à préserver leur emploi". En effet, la loi Travail autorise les licenciements économiques en cas de baisse des commandes ou de chiffres d'affaire, y compris si l'entreprise fait des bénéfices. C'est la situation actuelle au sein du groupe Rossel-La Voix.
Cette remarque de Benoît a très vite été reprise sur Twitter, avec notamment la capture la capture d'écran d'un article des Décodeurs du Monde.
Bonjour @MyriamElKhomri voici le #factchecking du @lemondefr : @benoithamon a raison ;) #Hamon2017 pic.twitter.com/q4eoyUdHkm
— Nicolas Raynal (@RaynalNicolas) 13 janvier 2017
Myriam El-Khomri accuse le candidat socialiste de "désinformation"
A la lecture du tweet, la ministre de François Hollande n'a pas tardé à réagir sur le réseau social. "Non, @benoithamon la #loiTravail n'est pas responsable du plan social de la Voix du Nord", a-t-elle répondu.
Au lendemain du premier débat, Myriam El-Komri a tenu à clarifier les choses dans une lettre adressée à l'AFP, vendredi 13 janvier. "Si la diversité d'opinion donne toute sa force à un tel débat, le recours à des contre-verités ne peut malheureusement que l'affaiblir [..] Qu'il me soit permis de te dire que cet argumentaire est intégralement infondé et qu'il participe, malheureusement, d'une regrettable désinformation", a écrit la ministre.
Avant d'ajouter que "la mise en oeuvre du PSE [plan de sauvegarde de l'emploi, ndlr] ne peut en aucune façon être imputée à cette loi".
