Robert Ménard, bientôt jugé pour provocation à la haine
Le maire de Béziers Robert Ménard sera jugé le 8 mars prochain devant le tribunal correctionnel de Paris pour provocation à la haine, pour avoir déclaré qu’il y avait trop d’enfants musulmans dans les écoles de sa ville.
Il aurait peut-être dû s’abstenir. Le maire de Béziers Robert Ménard sera jugé devant le tribunal correctionnel à Paris pour provocation à la haine, après avoir affirmé qu’il y avait trop d’enfants musulmans dans les écoles de sa ville.
"#rentréedesclasses : la preuve la plus éclatante du grand remplacement en cours. Il suffit de regarder d’anciennes photos de classe…". Puis, le 5 septembre sur la chaîne d’informations en continu LCI : "Dans une classe du centre-ville de chez-moi, 91% d’enfants musulmans. Evidement que c’est un problème. Il y a des seuils de tolérance…". C’est pour ces deux déclarations que le maire de Béziers sera jugé le 8 mars prochain, après avoir fait l’objet d’un renvoi en procès le 24 novembre dernier.
#rentreedesclasses : la preuve la plus éclatante du #GrandRemplacement en cours. Il suffit de regarder d'anciennes photos de classe. ..
— Robert Ménard (@RobertMenardFR) 1 septembre 2016
Pour l’édile, « c’est factuel »
Le parquet de Paris avait été saisi par les associations antiracistes Licra et Mrap. Ces dernières visent le délit de provocation directe à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’un groupe de personnes en raison de son appartenance à une nation, une race, une ethnie ou une religion.
Pour l’élu proche du Front national, "il n’y a pas de discrimination pour personne" dans ces deux déclarations. "Je me suis contenté de décrire la situation dans ma ville", a-t-il réagi, avant d’ajouter : "cela n’a pas de valeur de jugement, c’est factuel, c’est ce que je peux constater".
Déjà en mai 2015, Robert Ménard avait provoqué un tollé en évoquant les "64.6%" d’élèves de confession musulmanes dans les écoles publiques de Béziers, une estimation faite à partir des "chiffres de la mairie".
