Cécile Duflot n’est plus fermée à l’idée de participer à la primaire écologiste
Cécile Duflot voulait fédérer EELV autour de sa candidature à l’élection présidentielle. Le parti ayant décidé le mois dernier, contre son avis, d’organiser une primaire pour désigner le candidat écologiste, la députée de Paris se déclare maintenant prête à y participer. Mais sous certaines conditions.
C’est la fin du cavalier seul. Cécile Duflot n’ayant pas réussi à emporter l’adhésion d’Europe-Écologie Les Verts (EELV) autour de sa candidature à la présidentielle pour 2017, elle a annoncé ce lundi 8 août sur France Info qu’elle se résolvait à participer à la primaire du parti.
Mais la députée de Paris a fait mine de ne pas abdiquer totalement en fixant d’ultimes conditions. Elle ne veut plus voir en la primaire écologiste « un boulet » pour la candidature d’EELV à la présidentielle, mais un « point d’appui » pour une campagne qui emmènerait son camp plus loin que dans son habituel rôle de pourvoyeur de candidats aux faibles scores (en 2012 Eva Joly avait recueilli 2,31 % des suffrages, et Dominique Voynet seulement 1,57 % en 2007). À cette condition seulement, Cécile Duflot aura « envie d’y participer. »
La députée de Paris demande encore à être convaincue que la compétition ne sera pas une « expérience funeste pour sa famille politique. » « Peut-être que cette primaire sera un moment de rassemblement, de réunion », a-t-elle déclaré.
Loyauté et respect du collectif
Mais quand on lui demande si elle serait prête, dans l’hypothèse où la primaire tournerait à la foire d’empoigne, à maintenir une candidature autonome, Cécile Duflot ne fait plus guère mystère de son ralliement à la ligne du parti. Elle a en effet invoqué sa « loyauté » et le « respect du collectif » pour justifier sa future participation à la primaire.
L’ancienne numéro 1 d’EELV se voit d’ailleurs déjà en haut de l’affiche puisqu’elle imagine une présidente écologiste pour conduire les réformes institutionnelles de la France : « Dans l’hypothèse où il y aurait une présidente écologiste, il faudrait mettre en place de nouvelles institutions avec le retour à un septennat non renouvelable. » Elle entend redonner la primauté aux élections législatives sur l’élection présidentielle. « Le parlement a été affaibli dans la période qui vient de s’écouler, c’était une mauvaise chose pour la démocratie », a-t-elle conclu.
