François Hollande revient sur ses propos polémiques ‘’Il ne faut jamais se laisser emporter’’
François Hollande multiplie les prises de parole dans la presse ces dernières semaines. Après la polémique provoquée par la publication de ses confessions dans Un président ne devrait pas dire ça, le chef de l’État tente d’éteindre l’incendie en concentrant l’attention sur le bilan de son quinquennat.
Attaqué de toutes parts depuis la publication de ses confessions dans Un président ne devrait pas dire ça…, François Hollande tente d’éteindre le feu. Dans une interview accordée aux journaux du groupe Ebra, il revient sur la polémique et appelle l’opinion à ne pas ‘’se laisser emporter’’. ‘’Il ne faut jamais se laisser emporter par tel ou tel bout de phrase, sorti de son contexte’’, se défend le chef de l’État. ‘’Ce qui m’importe, et je ne cesserai de le faire, c’est de restituer la cohérence de mon action.’’ Se concentrer sur le bilan du quinquennat, la gauche gouvernementale s’y attèle avec acharnement avant la possible candidature de François Hollande, qui réaffirme qu’il rendra sa décision ‘’au début du mois de décembre’’. En attendant, ses soutiens multiplient les initiatives pour redorer le blason d’un quinquennat marqué par une impopularité record.
Une ‘’minorité’’ de frondeurs responsable de l’impopularité de François Hollande
Pourtant, les efforts hollandais pourraient être mis à mal par les ‘’frondeurs’’ du Parti socialiste. Benoît Hamon et Arnaud Montebourg ayant notamment décidé de présenter leur candidature à la primaire de la gauche. Pour François Hollande, c’est cette ‘’minorité’’ qui est en partie responsable de son impopularité. ‘’Depuis quatre ans et demi, les critiques d’une minorité, c’est vrai, nuisent à la perception de la cohérence. Mais, avec le recul, nous pouvons maintenant apprécier l’action menée depuis 2012. Nous avons redressé le pays tout en préservant notre modèle social. Nous devons revendiquer ce bilan’’, assène le Président de la République. François Hollande n’oublie pas, au passage, de railler les programmes économiques de la droite. Une ‘’régression pour le plus grand nombre et de redistribution en faveur des plus privilégiés’’, s’alarme-t-il. Ce lundi, François Hollande effectuera une visite sous haute tension sur le site industriel de Florange, en Lorraine. La gestion du plan social de l’entreprise avait durablement fracturé la gauche gouvernementale et assombri le quinquennat socialiste dès 2013.
