Jean-François Copé trouve "cocasse" que Nicolas Sarkozy choisisse son fief pour annoncer sa candidature
Nicolas Sarkozy devrait officialiser sa candidature à la primaire de la droite et du centre le 25 août à Châteaurenard (Bouches-du-Rhône). Or c’est dans cette ville que Jean-François Copé a l’habitude d’effectuer sa rentrée politique. Le député-maire de Meaux a ri jaune quand il a appris la nouvelle.
La tension monte à droite à mesure que l’échéance de la primaire de la droite et du centre approche. C’est sans doute particulièrement vrai pour Jean-François Copé, crédité d’à peine 3 % des intentions de votes et dont la participation à la primaire, faute d’un nombre suffisant de parrainages (il lui manque quelques centaines de militants sur les 2 500 requis), est encore incertaine.
« Cocasse »
Alors le député-maire de Meaux a dû s’étrangler quand il a appris que Nicolas Sarkozy, dont la candidature à la primaire est le secret de polichinelle le plus éventé de l’année 2016, tiendrait meeting à Châteaurenard le 25 août prochain. Une date et un lieu qui interpellent tout candidat à la primaire puisque le 25 août est la date butoir pour se déclarer… et tout spécialement Jean-François Copé puisque Châteaurenard est le deuxième fief politique de l’ancien président de l’UMP.
« Ça fait dix ans que je fais ma rentrée politique à Châteaurenard. Quand j’ai vu que Nicolas Sarkozy faisait son lancement de candidature à Châteaurenard, j’ai trouvé ça assez cocasse », a déclaré l’intéressé sur RTL ce 19 août. Avant d’ajouter : « C’est un peu comme si François Hollande annonçait sa candidature là où Arnaud Montebourg fait sa fête de la rose. »
Déçu par Sarkozy
Jean-François Copé s’est défendu d’être affecté le choix de Nicolas Sarkozy. Il en a revanche profité pour monter d’un cran dans ses attaques contre ses adversaires, Sarkozy en tête. « En 2007, comme beaucoup, j’ai espéré [une] rupture. Elle n’a pas eu lieu. Ceux qui l’avaient promise (…) ont été battus en 2012. », a-t-il lancé. Le député-maire de Meaux a malicieusement rappelé qu’il n’était pas au gouvernement sous le mandat de Nicolas Sarkozy, contrairement à François Fillon, Alain Juppé ou Bruno Le Maire.
Pour lui, les cinq années de la présidence de François Hollande ont été « désastreuses », mais il est à peine plus tendre avec le quinquennat de Nicolas Sarkozy qu’il qualifie de « rendez-vous manqué. » Jean-François Copé regrette en bloc « qu’on n’ait pas touché aux 35 heures, qu’on n’ait pas touché aux retraites », et dresse un bilan « très négatif » de l’ouverture à gauche. Il n’est pas sûr que les deux hommes se serreront la main quand ils se croiseront à Châteaurenard.
