Manuel Valls et les ‘’gauches irréconciliables’’, il se lance dans un Fact-Checking sur Twitter
Depuis l’annonce de sa candidature, Manuel Valls est raillé par bon nombre de socialistes. Alors qu’il se place en rassembleur de son camp, ses adversaires lui rappellent qu’il est celui, au parti socialiste, qui a inventé le concept de ‘’gauches irréconciliables’’. Ce qu’il dément formellement sur Twitter, en republiant le discours dont est tirée cette citation.
Lassé d’entendre partout dire de lui qu’il est l’inventeur des ‘’gauches irréconciliables’’, Manuel Valls s’est lancé dans l’exercice du ‘’fact-checking’’ en publiant sur son compte Twitter le discours dont est tirée cette citation, repris par France Inter. Le 15 février dernier, toujours Premier ministre, Manuel Valls est en réunion publique dans son fief d’Evry et il revient sur les propos qu’a tenus Jean-Luc Mélenchon plus tôt dans la semaine.
Le fondateur de la France Insoumise avait comparé François Hollande à Nicolas Sarkozy, poussant même le vice jusqu’à trouver le socialiste pire que son prédécesseur. ‘’Parfois, il y a des positions irréconciliables à gauche et il faut l’assumer. Moi je ne peux pas gouverner avec des gens qui pensent que François Hollande c’est pire que Nicolas Sarkozy ou que Manuel Valls c’est pire que Jean-Marie Le Pen’’, avait alors répondu le Premier ministre.
Qui a parlé de « deux gauches irréconciliables » ? Pas moi ! https://t.co/3vI5VJu5t6 #FactChecking #CeQuiNousRassemble
— Manuel Valls (@manuelvalls) 10 décembre 2016
Manuel Valls, la candidature de la ‘’révolte’’
Pour autant, dans une interview accordée au magazine L’Obs ce jeudi, il assure qu’aujourd’hui il ‘’n’exclut personne’’. ‘’Ni Macron, Ni Mélenchon, ni tous ceux qui ont gouverné avec nous par le passé, ni évidemment aucun socialiste’’, jure-t-il. Manuel Valls a même appelé son ancien ministre de l’Économie à rejoindre la primaire de la gauche… en vain. ‘’L’exercice que j’ai à faire, c’est de m’adresser aux Français, explique-t-il encore. Mais, à travers la primaire, je dois commencer par m’adresser à la gauche’’.
La chose ne sera pas aisée. Depuis l’annonce de sa candidature, un front anti-Valls se monte chez l’aile gauche du parti socialiste. Marie-Noëlle Lienemann, candidate à la primaire, a même renoncé à se présenter afin d’éviter l’éparpillement des voix qui pourrait être salutaire pour l’ancien premier ministre. À L’Obs encore, Manuel Valls assure que sa candidatue ‘’c’est aussi une révolte’’. ‘’Je suis révolté à l’idée que la gauche soit disqualifiée (…) La gauche est plus forte que les individualités qui la constituent’’, plaide-t-il.
