Nathalie Kosciusko-Morizet marque sa différence avec Nicolas Sarkozy
Dans une interview donnée au Figaro, Nathalie Kosciusko-Morizet défend son programme et marque ses différences avec Nicolas Sarkozy.
Nathalie Kosciusko-Morizet s’en doute, elle ne sera pas au second tour de la primaire de la droite et du centre. Pour autant la députée de l’Essonne se garde bien de dire pour qui elle roulera quand viendra l’heure du ralliement. On se doute simplement qu'il y a peu de chances que ce soit pour Nicolas Sarkozy.
Dans une interview accordée au Figaro daté du 12 octobre, NKM s’emporte contre l’ancien chef de l’État. Ce dernier ayant qualifié sa position à l’égard du Front national de « boboïsation », elle lui rétorque : « Si les Français avaient suivi Nicolas Sarkozy et son "ni-ni", on aurait aujourd’hui des présidents de région FN. » Avant d’enfoncer le clou : « Au passage je remarque que ce sont les mêmes Français dont il ne veut pas à la primaire car ils ne seraient pas assez à droite pour lui, l’homme qui fit l’ouverture à gauche en 2007… »
Pas la droite dure
Les thèmes de la droite décomplexée ? Très peu pour elle. Créditée de 4 à 5 % des intentions de vote, NKM entend « imposer ses thèmes », « à rebours d’un an de débats politiques limités à la déchéance de nationalité, au droit du sang, au burkini, aux Gaulois » qui sont loin de constituer l’alpha et l’oméga de sa pensée politique. « Ce n’est pas vraiment ce qui me vient à l’esprit quand j’accompagne mes enfants à l’école », ironise-t-elle, elle qui préfère parler de transformation numérique du travail, de réforme fiscale, d’éducation, de retraites, de santé ou d’Europe.
Flat tax
Parmi ses propositions phares, NKM a ainsi rappelé qu’elle souhaite remplacer l’impôt sur le revenu par une flat tax, autrement dit un taux d’imposition unique pour tous les contribuables aux environs de 20 %. « Ce système serait plus juste car tout le monde payera l’impôt, même modestement », a argué la candidate qui souhaite en revanche maintenir l’impôt sur la fortune car celui-ci « permet de garder une progressivité dans les plus hauts revenus ». Avec NKM, l’ISF évoluerait tout de même : elle souhaite le transformer en « obligation d’investissement en déplafonnant l’ISF-PME. »
