Nicolas Sarkozy dénonce ''l'impudeur'' de François Mitterrand et Anne Pingeot (mais la pratique avec Carla Bruni)
Nicolas Sarkozy s’est dit ‘’gêné’’ par la publication de la correspondance amoureuse de François Mitterrand et Anne Pingeot. Alors même qu’il n’hésitait pas à s’exposer publiquement avec Carla Bruni au cours de son mandat, et après.
Interrogé sur France Inter ce mardi matin, Nicolas Sarkozy s’est dit ‘’gêné’’ par la publication des lettres d’amour de François Mitterand à sa maîtresse, Anne Pingeot. ‘’C’est une affaire difficile (…) Je suis un peu gêné. D’abord parce que je trouve ces lettres talentueuses et incontestablement c’est une information importante. De l’autre, je n’aime pas cette transparence. Cette espèce d’impudeur qui consiste à tout balancer. Je n’aime pas ça, je trouve ça gênant, je pense que ça appartient à l’intime’’, explique-t-il.
‘’En même temps je me dis ‘Comme les choses ont changées !’ Imaginez que moi, j’aie fait vivre une famille officieuse dans les palais de la République, sans que personne n’en dise un mot. (…) Qu’est-ce qu’on me dirait aujourd’hui ?’’, poursuit l’ancien président.
‘’Une femme qu’on aime, on la protège’’
Si Nicolas Sarkozy n’a, à priori, jamais fait vivre femme et enfants cachés dans les couloirs de l’Élysée, c’est peut-être parce que lui, précisément, n’a jamais rien caché de sa vie amoureuse. Après leur rencontre, Nicolas Sarkozy n’a pas hésité à surmédiatiser sa relation avec Carla Bruni. Ramené à ces contradictions par Patrick Cohen, Nicolas Sarkozy oppose une fin de non-recevoir : c’était pas pareil. ‘’Est-ce que j’ai toujours bien fait en la matière ? J’ai sans doute beaucoup fauté’’, concède l’ancien président. Une de magazine, images de leurs escapades en boucles sur les chaînes d’information, déplacement sous l’œil attentif des caméras (Louxor, Disneyland Paris,…) et, aussi, annonce du futur mariage en pleine conférence de presse à l’Élysée.
Sur ce point, Nicolas Sarkozy assure qu’il voulait en réalité protéger sa nouvelle compagne. ‘’Peut-être que les femmes qui écoutent le comprendront : une femme qu’on aime, on ne la traite pas comme une maîtresse. (…) Je l’ai peut-être mal fait, j’ai peut-être choqué, j’ai peut-être été maladroit mais je vais vous dire quelque chose : une femme qu’on aime, on la protège. Et quand on est Président de la République, on lui donne un statut’’. François Hollande appréciera.
