Nicolas Sarkozy recule dans les sondages, il attaque Alain Juppé ‘’C’est un phénomène artificiel’’
Devancé par Alain Juppé, Nicolas Sarkozy continue de croire dur comme fer à sa victoire à la primaire de la droite et du centre. Selon l’ancien président, la popularité d’Alain Juppé ne serait qu’un effet de mode qu’il aura vite fait de détrôner grâce à une majorité silencieuse acquise à sa cause.
Peu importe les mauvais sondages, les affaires judiciaires ou les polémiques qui s’enchaînent, Nicolas Sarkozy l’assure, il est ‘’inébranlable’’. Alain Juppé fait la course en tête ? Qu’à cela ne tienne, l’ancien président compte sur les électeurs du ‘’vote caché’’ pour lui garantir la victoire. ‘’Les sondages se sont toujours trompés, en Colombie, en Angleterre, en Israël, partout. Je pense que le vote caché est plus sur moi que sur Marine Le Pen.’’, assure-t-il au JDD. Paradoxalement, Nicolas Sarkozy en veut pour preuve la popularité de ses meetings. ‘’Mes salles sont bondées, au nord, au sud, à l’est, à l’ouest, vante—t-il. J’ai le sentiment d’être en harmonie avec le mood du public. Je ne suis pas en harmonie avec le mood des élites politico-médiatiques, c’est vrai. Le milieu se mobilise contre moi, trouve un champion en la personne d’Alain.’’
La mode Juppé
Alain Juppé le champion ? Non, rien qu’un effet de mode pour Nicolas Sarkozy. ‘’C’est un phénomène artificiel. Y-a-t-il un déplacement où il ait suscité l’amour ? Une réunion publique où il y ait du monde ? Un de ses livres qui ait marché ? C’est totalement hors sol. Si vous regardez l’électorat de droite, c’est plié : c’est moi’’, assure-t-il.
À dire vrai, pas tout à fait. Selon le dernier sondage Odoxa pour France 2, Alain Juppé récolterait 39% des voix chez les seuls sympathisants de droite certains d’aller voter contre 31% pour Nicolas Sarkozy. Même scénario pour ceux ‘’qui comptent aller voter’’, sans certitudes toutefois : Alain Juppé atteint les 42% tandis que Nicolas Sarkozy dégringole à 28%. Reste que du côté des sympathisants FN, Nicolas Sarkozy récolte 39% des voix, contre 35% pour le maire de Bordeaux. Rien d’étonnant donc à ce que l’ancien président fasse campagne sur sa droite.
