Présidentielle 2017 : Emmanuel Macron appelle les socialistes à le rallier avant la fin de la primaire
Emmanuel Macron a répondu jeudi 12 janvier aux questions de La Voix du nord à l’occasion de son déplacement à Noeux-les-Mines, une cité minière du nord de la France. Quelques heures avant le premier débat de la primaire de la gauche, le candidat à l’élection présidentielle a appelé les socialistes à le rallier.
Emmanuel Macron a le vent en poupe. En constant progrès dans les sondages, désigné personnalité politique préférée des Français jeudi 12 janvier par un sondage YouGov pour le HuffPost et i-Télé, le fondateur d’En marche ! se présente de plus en plus comme un candidat très sérieux à l’élection présidentielle. Beaucoup plus sérieux en tout cas que n’importe quel potentiel vainqueur de la primaire de la gauche. Jeudi toujours, un sondage BVA-Salesforce le créditait de 20% des intentions de vote au premier tour, derrière Marine Le Pen et François Fillon mais à des années lumières devant les potentiels candidats socialistes. Manuel Valls (11%), Arnaud Montebourg (6,5%), Benoît Hamon (6%) ou encore Vincent Peillon (5%) souffrent clairement de la comparaison avec l’ancien ministre de l’Economie.
Emmanuel Macron lance un appel aux socialistes
A tel point que jeudi soir pendant le premier débat de la primaire de la gauche, il a été demandé aux candidats s’ils se décideraient à rallier Emmanuel Macron au cas où les chiffres resteraient les mêmes dans les prochains mois. Une question éludée par tous mais à laquelle Jean-Marie Le Guen a répondu au Point : "Pour battre Fillon, il faut que Macron rentre à la maison". Une solution absolument inenvisageable pour Emmanuel Macron. Interrogé par La Voix du nord jeudi, le fondateur d’En marche ! a même encouragé les socialistes à faire le chemin inverse et à le rejoindre avant même la fin de la primaire : "Si ceux qui ont un jour voté socialiste souhaitent que ce soit un projet progressiste qui remporte l'élection présidentielle, il est temps qu'ils s'interrogent: c'est rarement à celui qui est en tête au passage du col qu'il revient d'apporter les bidons à celui qui est resté au premier virage de la montée". Difficile cependant d’imaginer le moindre ralliement dans les semaines à venir. Au mois de mars en revanche, les choses pourraient évoluer...
