Présidentielle 2017 : Emmanuel Macron ne veut pas devenir une "agence de reconversion"
Les ralliements en faveur d’Emmanuel Macron s’enchaînent depuis quelques jours. Au point de faire passer le fondateur d’En Marche ! pour un candidat comme les autres ?
C’est ce qui s’appelle avoir des problèmes de riches. Alors que de plus en plus de personnalités politiques se rallient à son panache blanc (Jean Pisani-Ferry, Corinne Lepage, Jean-Paul Huchon, l’ex-journaliste Laurence Haïm, Bernard Kouchner, le sénateur-maire socialiste du Mans Jean-Claude Boulard, l’ancien ministre de Chirac Jean-Paul Delevoye…), Emmanuel Macron a déjà prévenu : il n’acceptera pas tous les ralliements, en particulier ceux de personnalités ayant soutenu des candidats à la primaire de la gauche. En termes moins choisis, un membre de son équipe de campagne a mis les point sur les i : "On ne prendra pas les crevards."
Pas une agence de reconversion
Le fondateur d’En Marche !, qui prétend rompre avec les vieilles pratiques politiques, redoute en effet que "trop de ralliements tuent le ralliement", comme le rapporte Le Canard Enchaîné daté du 18 janvier. Selon un proche de Macron cité par le journal satirique, ces ralliements en cascade risquent de trahir "la promesse de renouvellement" voulue par l’ancien ministre de l’Économie.
"Nous allons être attentifs à ne pas devenir une agence de reconversion", ajoute le macroniste cité par le Palmipède alors que la question des législatives va très vite se poser. Emmanuel Macron n’est plus le simple hologramme ou le monsieur X tant décrié par ses adversaires politiques. Début février, il distribuera les investitures en vue des élections législatives. Et il entend bien sélectionner ses candidats. Les néo-macronistes vont devoir se montrer convaincants.
