Présidentielle 2017 : François Fillon maintient le cap dans le JT de TF1
François Fillon sort de son silence médiatique. Invité du journal télévisé de TF1 le 3 janvier et faisant fi des critiques de la gauche et du Front national, le candidat à l’élection présidentielle a confirmé qu’il maintenait les grandes orientations de son programme.
Nouvelle année, nouveau départ, nouveaux enjeux. Vainqueur écrasant de la primaire de la droite et du centre, François Fillon n’en a pas encore terminé avec le long parcours d’obstacles qui doit le conduire, il y compte bien, à l’Élysée. Après une diète médiatique d’un mois, le nouvel homme fort de la droite était invité le 3 janvier du journal télévisé de TF1.
Son but, lever les doutes sur son programme et répondre aux attaques dont il fait l’objet depuis le soir de sa victoire contre Alain Juppé. François Fillon l’a répété, son programme est "le seul capable de redresser la France." Il a contesté la "brutalité" dont sont taxées ses propositions phares, n’hésitant pas à mettre en avant ses origines gaullistes et chrétiennes. "Je suis gaulliste et de surcroît je suis chrétien, cela veut dire que je ne prendrai jamais une décision qui sera contraire au respect de la dignité humaine, au respect de la personne, de la solidarité", a-t-il déclamé avant d’assurer qu’il conserverait les grandes orientations qu’il défendait pendant la primaire : "Je vais mettre en œuvre le projet pour lequel je me suis engagé, et personne ne m'en détournera."
Aller vite
Les critiques sur sa volonté de supprimer 500 000 postes de fonctionnaires ou de réformer la Sécurité sociale ne semblent donc pas l’avoir atteint. Au contraire, il s’offusque de ce qu’elles ont été "caricaturées". "Est-ce qu’on sauve le pays de la faillite ou est-ce qu’on continue de s’endetter ? a-t-il interrogé. Il faut réduire les dépenses publiques pour recouvrer notre indépendance. Cela passe par des réductions du nombre de fonctionnaires. La révolution numérique doit conduire à repenser l’organisation de l’administration de l’État."
Tout doit aller très vite. S’il est élu, l’ancien Premier ministre engagera trois grands chantiers dès les premiers mois de son quinquennat : "Je veux que dès le 1er juillet, on puisse lancer les trois grandes réformes du quinquennat : une sur la sécurité publique, une sur le travail et une sur la fiscalité. Il faut que les hommes et les femmes qui seront en charge de ces dossiers soient prêts. Dès aujourd'hui, des équipes travaillent à la rédaction de ces ordonnances."
Pas de slogan
Sur le plan de la communication, François Fillon a annoncé qu’il n’aurait pas de slogan pendant sa campagne. "Je veux être le candidat de la vérité et souvent un slogan est une création de communication", s’est-il justifié, se contentant de proclamer vouloir "une France forte qui protège les Français." Cela signifie-t-il pour autant que ses affiches de campagne resteront vierges de tout message ? Cela semble peu probable.
