Présidentielle 2017 : Henri Guaino candidat, Les Républicains menacent de geler son investiture aux législatives
Candidat à l’élection présidentielle sans être passé par la primaire de la droite, Henri Guaino pourrait voir son investiture aux législatives gelée par son parti. C’est en tout cas ce dont l’a menacé Jean-François Lamour, placé à la tête de la Commission nationale d’investiture dans Valeurs Actuelles mercredi 4 janvier.
Menacé. Recalé de la primaire de la droite, Henri Guaino avait immédiatement prévenu qu’il allait se mettre à la recherche des 500 signatures nécessaires pour se présenter directement à l’élection présidentielle de 2017. Sauf que du côté des Républicains, la démarche ne plaît pas du tout. Menacé depuis quelques semaines par les cadres du parti de voir son investiture pour les législatives gelée s’il ne mettait pas un terme à sa campagne, l’ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy avait prévenu la semaine dernière sur RTL qu’il ne céderait pas : "Ils sont rigolos tous ces politiciens. On n’a jamais rien obtenu de moi, ni par la menace, ni par l’intimidation, ni par le chantage".
"Un parti politique n'est pas un self"
Mais ce mercredi 4 janvier, la menace se fait plus préciser. C’est en effet au tour de Jean-François Lamour, placé à la tête de la Commission nationale d’investiture, de menacer officiellement Henri Guaino dans les colonnes de Valeurs Actuelles : "Un parti politique n'est pas un self dans lequel on peut avoir accès sans contrepartie au beurre, à l'argent du beurre et à la crémière" prévient l’ancien ministre des Sports avant de constater qu’ "il sera difficile de valider son investiture lors de la convention de la CNI le 14 janvier prochain. Nous allons très certainement mettre en attente sa circonscription au-delà de cette date butoir. Notre décision finale interviendra lorsqu'il aura exprimé son souhait de rompre définitivement avec sa famille politique ou de rentrer dans le rang".
Un message reçu 5 sur 5 par Henri Guaino. Mais qui ne semble pas avoir eu le moindre effet sur sa motivation : "Qu'ils fassent ce qu'ils veulent. Je serai quand même candidat" a-t-il promis dans les colonnes du Figaro.
