Présidentielle 2017 : en meeting au Mans, Jean-Luc Mélenchon fait le show
Plus de 2 000 personnes ont assisté au meeting de Jean-Luc Mélenchon le 11 janvier au Palais des congrès du Mans. Le leader de la France insoumise, qui intervenait sur les terres de François Fillon, a défendu le modèle de la Sécurité sociale. Il a aussi sévèrement moqué la primaire de la gauche.
À guichets fermés. Au Mans hier comme à Tourcoing le 8 janvier, Jean-Luc Mélenchon n’a pas pu satisfaire tous ses supporters, venus nombreux l’écouter au Palais des congrès de la capitale sarthoise – et accessoirement fief de François Fillon.
En roi du stand-up, évoluant sans notes pendant plus de deux heures sur scène, Jean-Luc Mélenchon s’en est pris avec sa verve habituelle aux "têtes d’œuf" qui défendent l’austérité, a mimé ses adversaires de droite et défendu bec et ongles le modèle d’une Sécurité sociale intégrale, n’hésitant pas à proposer des raccourcis historiques pour le moins originaux : "D’abord il y a eu l’invention du feu, de l’agriculture, de l’élevage, et la sécu !" Il a rappelé quelques-unes de ses propositions phares telles que le remboursement des soins à 100 %, la création d’un pôle public du médicament et de centres de médecins fonctionnaires ou encore la fin des dépassements d’honoraires.
Le vote inutile socialiste
Mais ses meilleures attaques étaient réservées au le Parti socialiste : "Je n’ai jamais aimé le vote utile et ce n’est pas parce que maintenant c’est moi qui suis devant que je vais m’en servir. Mais je sais au moins maintenant qu’il y a un vote inutile. Ça permet de dire à quoi bon un candidat du PS ?"
Un casse-noix qui fait de l'huile
Jean-Luc Mélenchon n’a pas boudé son plaisir de voir le candidat socialiste, quel qu’il soit, cantonné à la 5e place dans les sondages de l’élection présidentielle. Il ne rêve plus que de voir disparaître le PS, écrasé entre sa propre candidature et celle d’Emmanuel Macron qui contrairement à "ces messieurs du PS" ne "fait pas l’anguille" pour dissimuler ce qu’il pense. "Il y a un petit air de panique, le casse-noix se met bien en place ; pour qu’il y ait un casse-noix, il faut que ça serve des deux bords : Macron, Mélenchon, Macron, Mélenchon. Et au milieu ça fait de l’huile." Dans la salle, le public en redemande.
