
Emmanuel Macron a le vent en poupe. Son premier grand meeting à Paris samedi soir a été un franc succès, même s’il a été largement moqué sur les réseaux sociaux pour son enthousiasme un peu trop bruyant. Invitée sur le plateau de C8 ce dimanche, Ségolène Royal en a profité pour défendre l’ancien ministre de l’Économie, dont elle est encore proche. ‘’J’ai vu que cette fin de meeting avait beaucoup tourné sur internet, avait beaucoup été moquée mais il faut comprendre je pense l’ambiance d’un meeting, ça ne sert à rien de moquer, de dénigrer’’, juge-t-elle.
D’autant que pour Ségolène Royal, Emmanuel Macron a de l’avenir. ‘’Il amène de l’air à la vie politique, maintenant il faut attendre de voir ce qu’il va effectivement proposer’’, reconnaît Ségolène Royal arguant même que l’ancien ministre n’a pas ‘’de mauvaises idées’’. Ségolène Royal serait-elle prête à le soutenir dans sa campagne ? ‘’Je ne sais pas encore, je n’ai pas décidé ni comment, ni de quelle façon j’interviendrais’’, avoue-t-elle. Si elle choisissait de soutenir Emmanuel Macron, Ségolène Royal se positionnerait en dehors du processus de la primaire, pourtant voulue et défendue par son parti.
Soutenir un candidat qui n’est pas issu de la Belle Alliance Populaire ? ‘’Rien n’est fermé’’, jette, malicieuse, la ministre. Surtout si c’est Manuel Valls qui l’emporte. Ségolène Royal n’a jamais caché ses profonds désaccords avec l’ancien Premier ministre, qui ont parfois créés de gros malaises au sein du gouvernement. ‘’Ce n’est un secret pour personne, j’ai eu des divergences à la fois sur la conception de la gouvernance, précisément de la démocratie participative, du dialogue, de la complexité à prendre des décisions et donc de la nécessité à pousser le plus loin possible l’échange d’arguments, l’écoute… Et puis en même temps les choix fondamentaux sur le défi écologiste, c’est vrai (…) que nous avons eu des divergences très fortes sur la vision du futur’’.
Si Ségolène Royal n’a pas encore choisi de soutenir l’un ou l’autre des candidats, de la primaire à gauche ou en dehors, il semble toutefois manifeste que Manuel Valls n’aura pas son vote. De quoi faire enrager les cadres du Parti socialiste…