
Le temps est compté pour Vincent Peillon. Candidat déclaré à la primaire de la gauche le 11 décembre, l’ancien ministre de l’Éducation nationale a moins d’un mois pour mener campagne d’ici le premier tour, le 22 janvier. Il était ce 28 décembre en déplacement à Tours pour affiner son positionnement politique. Entre l’aile gauche Montebourg/Hamon et l’aile sociale-libérale incarnée par Manuel Valls, il compte bien se tailler un espace le plus large possible.
Cité par Le Parisien, le député PS Jean-Patrick Gille, local de l’étape et présent aux côtés du candidat dans les rues de Tours, se demande : "Entre ceux qui ne se retrouvent ni en Montebourg ni en Valls, il y a un espace, ce n’est pas bête. Mais Vincent parviendra-t-il à l’occuper ?" Gille lui-même semble encore l’ignorer puisqu’il n’a pas annoncé lequel des candidats il soutiendra.
Qu’à cela ne tienne, Vincent Peillon déroule son argumentaire, et réserve l’essentiel de ses attaques à Manuel Valls. Toujours au Parisien, il confie : "Il ne faut pas un gauche sectaire, une gauche renfermée." Lui, pense incarner l’ouverture et avoir la capacité de rassembler plus largement qu’un Valls tributaire de son bilan à Matignon. Selon lui, l’ancien Premier ministre a eu tort de remettre en cause l’article 49.3 de la Constitution (qui permet de faire passer une loi sans vote du Parlement) : "Visiblement il ne veut pas assumer ce qu’il est dans la campagne présidentielle."