Primaire à gauche - baisse du chômage : "si le travail est cher, il sera rare", estime François de Rugy
François de Rugy, candidat de la primaire de la gauche est revenu sur France Info sur la baisse du chômage pour l'année 2016. Selon lui, la politique du gouvernement n'est pas assez forte.
L'inversion de la courbe du chômage est arrivée pour François Hollande. Alors que le chef de l'Etat se félicitait lundi 26 décembre du troisième mois de recul consécutif du nombre de chômeurs (100.000), François de Rugy est intervenu sur la baisse du chômage et sur l'emploi.
Candidat pour la primaire de la gauche, le député écologiste de la Loire-Atlantique a estimé que cette baisse n'était pas suffisante pour le pays, sur France Info le mardi 27 décembre. "On ne peut pas se satisfaire de cette situation. On ne va pas commencer à dire que tout va bien, alors que le niveau reste extrêmement élevé. Il y a encore 3,5 millions de personnes qui sont en recherche d'emploi. C'est beaucoup trop important pour qu'on puisse s'en satisfaire", déclare-t-il au micro de France Info.
Baisser le coût du travail comme solution
Le Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) est selon François de Rugy une "bonne orientation". Initialement, ce crédit d'impôt est un avantage fiscal qui concerne les entreprises employant des salariés et équivaux à une baisse de leurs charges sociales.
Et pourtant pour le candidat à la Belle Alliance Populaire, "le dispositif était compliqué et il a pris du temps à se mettre en place. Et surtout, il n'a pas été clairement dit, clairement assumé, clairement expliqué. Il est donc très difficile à défendre comme bilan. Et par ailleurs, je fais des propositions en la matière notamment de régionalisation de la formation professionnelle. Ces réformes là n'ont pas été faites".
"Les discours autour des cadeaux pour les entreprises, c'est insupportable, les gens qui disent ça, ils ne sont jamais allés dans les entreprises. Ils n'ont jamais vu ce que c'est, un compte de résultat ou un bilan, parce que la vérité. Ce n'est pas un chèque que l'on fait pour le patron, ce n'est pas un cadeau au patron, c'est une façon de baisser le coût du travail. Pour une raison simple, si le travail est cher, il sera rare".
