Primaire à gauche : Bernard Cazeneuve sort de sa réserve et s'engage à demi-mot
Après avoir assuré le 31 décembre qu'il ne soutiendrait aucun candidat à la primaire de la gauche, Bernard Cazeneuve est revenu sur sa position sur France Inter lundi matin. Le Premier ministre a indiqué qu'il serait difficile à ses yeux de l'emporter en critiquant le bilan de François Hollande, éliminant d'office un soutien à Benoît Hamon ou Arnaud Montebourg.
Changement d'avis. Le 31 décembre, Bernard Cazeneuve assurait dans les colonnes du Journal du Dimanche qu'il ne soutiendrait aucun candidat à la primaire de la gauche : "Je dois consacrer toute mon énergie au gouvernement du pays et ne pas me laisser distraire. Je suis chef de la majorité et garant de son unité par-delà les primaires. Cela m’oblige à une certaine réserve" expliquait le Premier ministre, allant même jusqu'à assurer qu'il tiendrait cette position jusqu'au bout malgré les difficultés que cela pourrait engendrer.
"Difficile de gagner la primaire en critiquant François Hollande"
Malheureusement pour lui, Bernard Cazeneuve s'est un peu emballé puisque deux jours plus tard à peine, il est déjà revenu sur sa position. Lundi 2 janvier, le Premier ministre a en effet tenu des propos bien différents de ceux tenus fin décembre dans les colonnes du JDD. Alors qu'il avait promis de ne pas s'impliquer dans la primaire de la gauche, il a ouvertement critiqué le positionnement de certains candidats : "Je pense qu’il sera très difficile de gagner la primaire, et a fortiori l’élection présidentielle, en étant critique à l’égard de François Hollande" a-t-il lancé, écartant donc d'office de la course Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, principaux détracteurs du chef de l'Etat. Bernard Cazeneuve n'a, en revanche, pas tranché entre Manuel Valls et Vincent Peillon, et donc pas officiellement soutenu de candidat.
