
Le Grand ‘’Carrefour des gauches et de l’écologie’’ voulu par Martine Aubry démarre sur les chapeaux de roues ce samedi. Réunis à Bondy pour une journée de rassemblement, les figures de proue de la gauche Christiane Taubira, Anne Hidalgo ou encore Claude Bartolone pointent un objectif : ressusciter l’union des gauches afin d’échapper à la débâcle annoncée de la prochaine élection présidentielle. Dès son arrivée, le président de l’Assemblée nationale est le premier à mettre les pieds dans le plat. ‘’Ce n’est pas une petite primaire qui peut nous sauver’’, déclare-t-il d’emblée.
‘’Je souhaite qu’Emmanuel Macron participe à la primaire, je souhaite que Manuel Valls participe à la primaire, je souhaite que François Hollande participe à la primaire, je souhaite que Jean-Luc Mélenchon vienne exprimer au sein de la primaire sa différence’’, a-t-il détaillé. Peu de chances pourtant que l’ancien ministre de l’Économie, farouchement opposé aux primaires, et Jean-Luc Mélenchon ne répondent à l’appel du député de la Seine-Saint-Denis.
Lassé des querelles entre le chef de l’État et son Premier ministre, Claude Bartolone plaide pour un rassemblement qui mettrait tout le monde d’accord. ‘’Puisque depuis maintenant 15 jours il semble y avoir un débat entre le Président de la République et le Premier ministre, qu’ils aillent devant les militants de gauche et soient tous les deux candidats à la primaire. C’est un électrochoc maintenant à gauche qui est nécessaire pour sortir de cette idée que de toutes façons, c’est plié’’, poursuit-il.
Manuel Valls ET François Hollande face à face ? La perspective risque de faire grincer des dents chez les plus fidèles hollandais… tout comme chez les soutiens de Manuel Valls, qui font leur possible pour dissuader le chef de l’État de se représenter et ainsi laisser la voie libre à son Premier ministre. Claude Bartolone l’assure toutefois, si Manuel Valls décidait de se présenter contre François Hollande, ‘’ce ne serait pas un acte de déloyauté’’, comme le rapporte le journaliste du Lab, Julien Chabrout. Pas sûr que François Hollande l’entende de cette oreille…
Pour #Bartolone, si #Valls se présente à la primaire avec #Hollande, "ce ne serait pas un acte de deloyauté".
— Chabrout Julien (@JulienChabrout) 26 novembre 2016
Mise à jour 18:34 : Stéphane Le Foll, lui, n'a que très peu apprécié l'idée de Claude Bartolone de pousser Manuel Valls à affronter François Hollande. Sur Twitter il déplore ''les états d'âmes et les ressentiments personnels'' qui font ''dire de grosses bêtises...''. Pour le ministre de l'Agriculture, la proposition du président de l'Assemblée n'est qu'une manière de montrer sa colère après les propos peu amènes tenus par François Hollande dans le livre ''Un président ne devrait pas dire ça...''. Le chef de l'État jugeait que Claude Bartolone n'avait ''pas l'envergure'' : ''il n'est pas très connu et le jour où il le deviendrait, il n'a pas un charisme considérable''. Pas très sympa.
Quand les états d'âme et les ressentiments personnels font dire de grosses bêtises ... #Bartolone
— Stéphane Le Foll (@SLeFoll) 26 novembre 2016