Primaire à gauche : Jean-Marc Ayrault déçu, il se paye les candidats
Invité de La Chaîne Parlementaire ce mercredi 18 janvier, Jean-Marc Ayrault a critiqué le contenu des deux premiers débats de la primaire de la gauche. Pour l’ancien Premier ministre, les candidats n’ont pas abordé les sujets importants et ont manqué de courage.
Le souhait de Jean-Marc Ayrault n’a visiblement pas été entendu par les candidats à la primaire de la gauche. Invité du Grand rendez-vous d’Europe 1 mi-novembre, l’ancien Premier ministre avait appelé à respecter François Hollande. Mais surtout, il avait espéré que la primaire de la gauche serait "d’un bon niveau" : "Les Français en ont marre des petits jeux politiques, des petites phrases politiques (…) ce qu’ils veulent c’est comprendre, avoir les règles du jeu, savoir ce qui s’est passé pendant cinq ans mais savoir aussi ce qu’on peut faire dans l’avenir" avait-il, alors, lancé.
Jean-Marc Ayrault déçu par les débats de la primaire
Sauf qu’à en croire les propos tenus par le ministre des Affaires étrangères ce mercredi 18 janvier sur La Chaîne Parlementaire, son appel n’a pas été entendu par les sept candidats à la primaire de la gauche qui ont participé aux deux premiers débats la semaine dernière : "Le débat tel qu’il a eu lieu jusqu’à aujourd’hui, m’a laissé un peu sur ma faim" a-t-il lâché avant de s’expliquer : "Les questions essentielles pour l’avenir du pays, de l’Europe, du monde" n’ont pas été abordées selon Jean-Marc Ayrault. Surtout, l’ancien Premier ministre regrette que les différents candidats cherchent à se démarquer de François Hollande : "J’ai senti une espèce de gêne à vouloir assumer ce qui a été fait depuis 2012. Dans quel état avons-nous trouvé le pays en 2012 ? On a l’impression qu’on a oublié. A force de dire que tout ce qu’on a fait est mal ou de ne pas assumer ce qui a été fait avec courage, on finit par créer la confusion dans les esprits". Reste à voir si les candidats feront des ajustements en fonction des critiques de Jean-Marc Ayrault jeudi soir à l’occasion du dernier débat de la primaire de la gauche.
