Primaire à gauche : Manuel Valls candidat, va-t-il faire mieux qu’en 2011 ?
Manuel Valls doit annoncer ce lundi 5 décembre sa candidature à la primaire de la gauche. Alors que François Hollande a renoncé à se présenter à l’élection présidentielle de 2017, son Premier ministre semble être le candidat légitime pour lui succéder. Mais ce n’est pas la première fois que Manuel Valls concoure à ce scrutin, il avait déjà joué le jeu de la primaire en 2011.
Déjà-vu. Contre toute attente, Manuel Valls devrait annoncer ce lundi 5 décembre à 18h30 à Evry (Essonne) à la primaire de la gauche en vue de l’élection présidentielle. Le Premier ministre défendra le bilan de François Hollande face à Benoît Hamon, Arnaud Montebourg, Gérard Filoche, Marie-Noëlle Lienemann, François de Rugy, Pierre Larrouturou et Jean-Luc Bennhamias.
Il y a cinq ans, Manuel Valls tentait déjà l’aventure de la primaire du parti socialiste en tenant de faire entendre sa différence avec le projet du PS. Avec pour mots d’ordre, "bousculer les idées préconçues et les tabous", l’ancien maire d’Evry critiquait les 35 heures, vantait les mérites d’une "TVA protection" selon ses mots, ou encore s’opposait aux emplois-jeunes. En 2011, c’est un véritable coup de pied dans la fourmilière socialiste que souhaitait donner Manuel Valls. Lui qui fustigeait "la vieille gauche", appelait à suivre sa voie celle "du changement et de la modernité" comme le rapporte Le Parisien.
Manuel Valls retrouve Arnaud Montebourg à la primaire de la gauche comme en 2011
Peine perdue pour lui. Le Premier ministre, qui avait affronté lors du premier tour de la primaire socialiste François Hollande, Martine Aubry, Ségolène Royal, Arnaud Montebourg et Jean-Michel Baylet, avait terminé avant-dernier. Il s’était classé cinquième en récoltant 149 103 voix soit 5,63% des suffrages exprimés. Si Manuel Valls a voulu dépoussiérer, selon ses dire, le PS en 2011, quelle ligne de conduite va-t-il adopter pour cette primaire 2017 ? Son programme séduira-t-il plus les militants socialistes ? Arrivera-t-il à rassembler la gauche autour de lui ? Autant de défis que le Premier ministre n'est pas prêt de remporter pour l'instant.
