Primaire à gauche: Manuel Valls dévoile le slogan et l'affiche de sa campagne
Inscrit sur son pupitre en lettres rouge: "faire gagner tout ce qui nous rassemble". Voilà le slogan officiel de la campagne aux primaires socialistes du Premier ministre Manuel Valls, et plus largement des élections présidentielles avec le hastag "#Valls2017".
Il a officiellement franchi le pas. Et sa campagne semble déjà bien organisée. Lundi 5 décembre, Manuel Valls a annoncé depuis sa "ville de coeur" Evry sa candidature à la primaire de la gauche et sur son pupitre figurait déjà son slogan : "faire gagner tout ce qui nous rassemble". A noter: le Premier ministre de François Hollande voit plus loin. Avec le hastag "#Valls2017", il vise déjà l'élection présidentielle.
Ces sept mots en rouge apparaissent comme un pied de nez à Martine Aubry, qui quelques heures plus tôt avait mis en doute la capacité de Manuel Valls de rassembler la gauche. Pendant sa déclaration, le Premier ministre a insisté sur le fait que sa candidature était celle "de la réconciliation". "J'ai cette force en moi, cette volonté de servir mon pays, c'est au-delà des mots, c'est une conviction totale, je veux tout donner pour la France. [...] Je veux rassembler", a-t-il aussi lancé.
Le discours de candidature à peine terminé et le slogan à peine dévoilé, que les équipes de Manuel Valls lancent sur le réseau social Twitter sa première affiche de campagne. Un Manuel Valls serein et droit sur fond de paysage.
Je veux faire gagner tout #CeQuiNousRassemble pic.twitter.com/OFJmhMUTO7
— Manuel Valls (@manuelvalls) 5 décembre 2016
Manuel Valls ne convainc pas en "rassembleur de la gauche"
Mais c'est plus facile à dire qu'à faire pour le nouveau candidat à la primaire de la gauche. Plus tard dans la soirée, de nombreux politiques et notamment de gauche ont pu commenter cette déclaration. Invité sur Europe 1, le député d'Indre-et-Loire Laurent Baumel, constate que "difficulté principale" de Manuel Valls dans cette campagne va être "d'occulter un bilan qui n'est pas seulement celui de Hollande, mais solidairement le sien".
De même, "on voit qu'il va essayer de se poser comme quelqu'un de rassembleur, gommer son côté clivant. C'est en contradiction totale avec la contruction politique qui a été la sienne depuis 2014, qui au contraire à chaque période, à chaque étage, a cherché à montrer de l'intransigeance, de la fermeté, pour montrer que les deux gauches, et d'ailleurs il l'avait théorisé, étaient irréconciliables", a précisé ce député fondeur et soutien affiché d'Arnaud Montebourg.
