Renoncement de François Hollande : Manuel Valls encaisse les coups
Jeudi 1er décembre, François Hollande a annoncé qu’il ne briguerait pas un second mandat. Le chef de l’Etat laisse ainsi le champ libre à Manuel Valls qui ne cache plus depuis plusieurs semaines son envie de se lancer dans la course à l’Elysée. Depuis les critiques pleuvent à son encontre.
Avalanche de tacles. François Hollande est désormais hors course pour la présidentielle de 2017. Manuel Valls peut donc ouvertement se déclarer candidat. Sauf qu’à gauche, il est loin d’être le seul à rêver de la présidence de la République. Ses adversaires à la primaire de la gauche sont montés au créneau pour critiquer celui qui a été plusieurs fois désigné comme "le candidat naturel" de la gauche après François Hollande.
Sur France Inter, Arnaud Montebourg décoche ses flèches contre l’actuel Premier ministre : "Face à la droite thatchérienne de François Fillon, il n'est pas possible d'avoir un candidat social-libéral." L’ancien ministre a jouté que Manuel Valls était également comptable du bilan de François Hollande : "Ce n'est pas l'échec d'un homme mais d'une politique, qui n'a pas protégé le pays, qui l'a disloqué." Arnaud Montebourg demande à Manuel Valls de quitter le gouvernement, comme il l’a fait en août 2014.
A gauche, Manuel Valls est loin d’être le seul à rêver d’être président
Invité sur BFMTV et RMC, Benoît Hamon juge que Manuel Valls "ne peut incarner l’avenir de la gauche." Il a ensuite pris en exemple la primaire de la droite et du centre et a déclaré : "A la primaire de droite ils ont choisi une droite totale (...) je pense qu'il faut incarner une gauche totale, ce n'est pas une gauche radicale, c'est une gauche qui aspire à gouverner, mais qui aspire profondément à transformer. Il me semble qu'aujourd'hui Manuel Valls ne peut pas être la réponse à ça." Sur France Info, Pascal Cherki cite le film "Iznogoud" pour parler de Manuel Valls. Selon le député de Paris, le Premier ministre ne rêve que d’une chose : "être calife à la place du calife." Rien d’officiel pour le moment mais Manuel Valls pourrait démissionner dans les prochaines heures. Selon l’Obs, il serait remplacé par Bernard Cazeneuve à Matignon.
