Attentat de Berlin : Gilbert Collard rappelle qu'il faut ''vérifier'' avant de tweeter
Le Front national a été accusé de récupération politique et de précipitation sur les réseaux sociaux après l’attentat qui a frappé Berlin le 17 décembre dernier. Pour Gilbert Collard, membre de l’équipe de campagne de Marine Le Pen, il faut ‘’vérifier’’ avant de tweeter.
Quelques heures après l’attentat qui a ensanglanté la ville de Berlin le 17 décembre dernier, nombre de cadres et élus du Front national avaient été prompts à réagir. Dans la précipitation, certains d’entre eux s’étaient même rendus coupable de fausses informations, jugeant d’emblée coupable le premier suspect repéré par les autorités allemandes. Ce jeune pakistanais, demandeur d’asile, a finalement été libéré quelques heures plus tard. Le terroriste présumé, Anis Amri, a quant à lui été abattu le 23 décembre lors d’un contrôle d’identité à Milan.
Sur Twitter, pourtant, ils étaient nombreux à ne pas avoir attendu le résultat de l’enquête pour tweeter à tout va, au détriment d’un certain recul et aux prix d’une récupération politique qualifiée ‘’d’ignoble’’ par le Nouvel Obs. Steeve Briois a même profité de l’instant pour vanter sa propre politique ‘’sans migrants’’, dans sa ville d’Hénin-Beaumont.
La vague de migrants est une vague de mort. Les européens sont en train de le comprendre...#BerlinAttack
— Robert Ménard (@RobertMenardFR) 20 décembre 2016
#Berlin : le terroriste islamiste est un migrant. #Merkel responsable. En France et en Europe, stoppons ces dirigeants inconscients !
— Marion Le Pen (@Marion_M_Le_Pen) 20 décembre 2016
‘’Il ne faut pas d'éjaculation précoce quand on tweete''
Un homme, pourtant, au Front national, s’est abstenu de commenter l’attentat, du moins après les premières heures, se contentant de déplorer les victimes du ‘’terrorisme islamiste’’ : Gilbert Collard. L’ancien avocat, membre du comité de campagne de Marine Le Pen, n’est pourtant pas avare en tweets assassins d’ordinaire. Interrogé sur ce relatif silence sur Europe 1 ce matin, le cadre frontiste a cette réponse, toute en finesse : ‘’Il ne faut pas d’éjaculation précoce quand on tweete parce qu’on peut tweeter dangereusement et faire des petits monstres, explique-t-il. Donc moi je prends le temps de vérifier et une fois que j’ai bien vérifié, je tweete et je dis ce que je pense’’. On l’aura compris, prendre du recul avant de tweeter. Avant de parler, peu aussi éviter des formulations maladroites, voire vulgaire.
