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Dans le clan de François Fillon, des affiches de prévention contre le sida font polémiques
La nouvelle campagne de prévention contre le sida, mise place par le gouvernement et à destination des couples homosexuels, ne passe pas à droite. Plusieurs maires Les Républicains ont même pris un arrêté pour interdire l'affichage de la campagne dans leurs villes.
Sous un abribus, deux hommes s'enlacent. "Avec un amant, avec un ami, avec un inconnu. Les situations varient, les modes de protection aussi", prévient le slogan qui accompagne la photographie. Distribuées dans toute la France, ces affiches font parties de la nouvelle campagne de prévention contre le VIH mise en place par le ministère de la Santé et l'agence nationale de santé publique.
Ces panneaux publicitaires à destination des couples homosexuels sont depuis une semaine la cible d'actes de vandalisme. Et c'est dernièrement dans l'entourage du candidat de la primaire de la droite et du centre François Fillon que l'on trouve le plus d'attaques contre cette campagne de prévention.
Plusieurs maires LR veulent interdire la campagne de prévention anti-VIH
A Aulnay-sous-Bois, à Angers ou encore à Compiègne, les maires Les Républicains s'indignent et multiplient les arrêtés pour interdire l'affichage de la campagne de prévention contre le sida. Interrogé sur BFM TV, le maire d'Aulnay Bruno Beschizza veut protéger ses enfants et ceux de sa ville. "Quand on met des messages subliminaux d'une aventure d'une nuit, d'accouplement sans parler d'amour de manière aussi lapidaire, sur un abribus sans contextualiser, j'imagine un enfant de cinq ans qui sans libre-arbitre peut avoir une certaine confusion dans l'esprit", explique-t-il.
Interview pour @BFMTV au sujet de mon arrêté interdisant cette campagne d'affichage choquante pour nos enfants sur @AulnaySousBois pic.twitter.com/eVn2nS3TP7
— Bruno Beschizza (@brunobeschizza) 21 novembre 2016
Plus radical. Le maire d'Angers a déjà retiré les affiches dès lundi 21 novembre. Interrogé sur son geste, Christophe Béchu a expliqué au quotidien Ouest-France qu'"on est dans une autre chose que dans la prévention. [...] Une telle campagne dans des magazines pour adultes ne me choquerait pas. Mais sur des panneaux devant des écoles primaires, oui"Le buzz sur les réseaux sociaux
Ce coup de censure ne passe pas inaperçu sur les réseaux sociaux. Sur Twitter, certains habitants ont même fait rapidement le rapprochement avec la victoire au premier tour de François Fillon à la primaire de la droite et du centre.
Les premiers effets de la victoire de la droite réactionnaire de F. Fillon : le maire d'Aulnay veut interdire une campagne contre le sida pic.twitter.com/ORq3O2a2RS
— Daniel Goldberg (@GoldbergDaniel) 21 novembre 2016
Face à ces réactions hostiles, la ministre de la Santé et la ministre des Familles ont pris la défense de la campagne. Sur Twitter toujours, Marisol Touraine commente: "quelques-uns refusent de voir deux hommes ensembles, veulent censurer cette campagne? Partagez-la". D'ailleurs, elle a annoncé, mardi 22 novembre, qu'elle avait "saisi la justice après la censure par certains maires de la campagne de prévention du VIH".
Pour la santé publique et contre l'homophobie, je saisis la justice après la censure par certains maires de la campagne de prévention du VIH
— Marisol Touraine (@MarisolTouraine) 22 novembre 2016

Plusieurs maires Les Républicains interdisent dans leurs villes la nouvelle campagne de prévention anti-VIH. / ©Sexosafe/Facebook
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