Primaire à gauche – Le débat : "La France est un vieux pays de machos", lance Jean-Luc Bennahmias
Pendant le 3e débat de la primaire de la gauche, Jean-Luc Bennahmias a profité d’une question sur les droits des femmes et la parité pour dénoncer le machisme rampant en France. "Nous sommes un vieux pays de machos", a déclaré le président du Front démocrate avant de se lancer dans une tirade confuse.
La France est "un vieux pays de machos." C’est Jean-Luc Bennahmias qui le dit. À l’occasion du 3e débat télévisé de la primaire de la gauche, le candidat du Front démocrate s’est lancé dans une longue tirade, plutôt décousue, où non content de dénoncer le machisme incrusté dans les mentalités françaises, il a aussi exhorté les femmes à se libérer de l’emprise masculine.
Quitte à dérouter ses interlocuteurs : "Il ne faut pas attendre des hommes grand-chose, c’est aux femmes de voir comment elles combattent et comment elles font le travail", a-t-il estimé, suscitant aussitôt l’incrédulité sur le plateau. "Ah bon ?" lui rétorque Léa Salamé. "Les femmes, c’est l’affaire des femmes ?" ajoute David Pujadas.
"Je m'explique mal, c'est dommage"
"Pas du tout", reprend Bennahmias, visiblement agacé de ne pas se faire comprendre : "Si les hommes avaient voulu laisser la place aux femmes, ce serait fait." Le candidat, emporté par son élan, s’explique en prônant le renforcement du nombre de places en crèche et de l’accueil en maternelle, mais son discours reste confus. À tel point que Sylvia Pinel l’interpelle pour lui rappeler l’utilité de la loi sur la parité pour améliorer la place des femmes dans la vie politique. La patronne du Parti radical de gauche ajoute : "Ce n’est pas qu’un sujet de femme, il faut que la société toute entière s’en empare."
Très agacé, Jean-Luc Bennahmias s’agite : "Je m’explique mal, c’est dommage." Le candidat ajoutera encore qu’il accepte la nécessité d’en passer par la loi mais regrette que celle-ci ne soit "pas appliquée." Mais il se contredit aussitôt : "Je suis pour une société de la responsabilité, pas une société de l’interdiction."
